Tu n’es pas seul, tu es juste mal entouré.

Aujourd’hui, je voudrais te partager mon expérience récente où j’ai réussi à dépasser mes peurs.

Vendredi dernier j’ai partagé ici un texte qui commençait par cette phrase : « I love Poutine » et j’avais la boule au ventre de le partager.

Il faut d’abord que je t’explique que souvent les textes que j’écris viennent à moi d’une façon puissante. C’est comme si ça toquait à l’intérieur et que ça demandait à sortir. Ce n’est pas toujours le cas, parfois c’est juste moi qui me pose et mentalement tente d’aborder un sujet avec le plus de pertinence possible. Mais quelques fois c’est vraiment comme si un texte m’était envoyé de je ne sais où, comme une prise de conscience intense et éclairée qui doit absolument être couchée sur le papier.

Il y a des jours où cela me réveille même, je vois un texte défiler devant mes yeux et je ressens une grande bouffée d’Amour pur en dedans et hop j’ouvre les yeux et je dois écrire avant de perdre le fil. D’autres fois c’est le soir que ça arrive, au moment de me coucher et je ne peux pas dormir tant que ça n’est pas sorti, c’est très fort.

Certains textes m’ont même déjà bouleversés à la fin de l’écriture comme si je les découvrais.

Certains peuvent penser en lisant ces quelques lignes que cela s’apparente à une sorte d’écriture automatique ou de canalisation. C’est très courant dans le new age de dire ça: « j’ai fait une canalisation  » .

Mais pour ma part je ne me sens pas l’âme d’un plombier donc je ne fais jamais de canalisation !

J’écris tout simplement.

Alors oui en effet je reçois régulièrement des informations qui ne viennent pas de moi et qui sont très inspirantes, mais comme tout le monde en fait. Toi aussi tu reçois sans cesse des idées, des inspirations, lorsque tu arrives à suffisamment réduire le mental pour être à l’écoute de la Vie.

Lorsque je reçois l’information, il faut tout d’abord que je l’intègre et cela ne passe pas que par des mots, souvent c’est un mélange de ressentis divers et de sensations internes très précises et nuancées. Comme les informations que je reçois quand je fais des soins.

Une fois que l’idée est là et que j’ai intégré le message, je m’assois devant mon ordi et commence l’écriture, mais c’est là que commence également la difficulté de retranscrire.

Retranscrire un message c’est le faire passer par nos filtres , nos croyances, nos biais cognitifs et une fois traversés tous ces tamis de notre égo, le message n’est jamais le même que celui reçu en premier lieu. Ce n’est pas grave, c’est humain, ce n’est même pas un problème si il y a de la conscience mise sur ce processus.

Certains vont peindre ou danser l’idée ou le message reçu, d’autres vont simplement sourire et accueillir et quoi que vous en fassiez, c’est juste.

Par exemple ce matin, c’était très fort qu’il fallait que je vous parle de « canalisation » alors je ne vais pas vous donner un cours de plomberie mais il me semble nécessaire de faire un petit point sur ce sujet, surtout en ce moment.

Lorsque l’on « s’éveille » en général une des premières choses que l’on fait c’est de cesser de regarder la télé, cela devient trop alourdissant et néfaste pour la nouvelle conscience qui vit en nous.

On se rend plutôt sur internet et on cherche à apprendre, à comprendre, on essaie de trouver des réponses aux nouvelles questions que l’on se pose avec toute l’énergie de curiosité et d’intérêt que l’on peut contenir.

Ce passage est à la fois fabuleux et demande d’avoir bien les pieds sur terre car sinon on peut vite se retrouver perché et déconnecté du réel.

L’égo se gonfle d’ailleurs parfois d’avoir tout compris, l’orgueil spirituel s’installe en nous. Nous avons l’impression d’avoir tout compris et on plaint ces pauvres ignares encore endormis qui nous entourent.

Ce n’est pas grave c’est souvent quand on croit être arrivé à destination que l’on comprend que nous ne sommes qu’au tout début du chemin, ça fait juste mal à l’égo mais on s’en remet vite.

Là , commence alors un tout nouvel apprentissage, on reprend tout à zéro car tout ce que l’on sait désormais c’est que l’on ne sait rien.

Lors de cette montée des marches de la conscience , nous pouvons avoir tendance à chercher des maîtres à penser, il est d’ailleurs magique de lire un bouquin, ou un récit de vie et de se reconnaître pleinement. Cela réconforte, rassure , on se sent moins seul.

Cela devient un problème seulement quand on commence à faire davantage confiance au savoir de l’autre.

On se dit qu’il doit mieux savoir que nous car il a l’air confiant dans ce qu’il dit, surtout quand il dit qu’il canalise. Oh alors là, s’il « canalise » alors je peux avoir confiance et le croire les yeux fermés, surtout quand la canalisation va dans le même sens que mes croyances.

C’est de cette façon qu’après avoir éteint ta télé quand tu t’es réveillé , tu es désormais hypnotisé par la chaîne météo énergétique et le bulletin d’informations cosmiques.

Mais comment faire quand dix personnes déclarent « canaliser » le même maître ascensionné et qu’elles « canalisent » dix messages complètement différents. Qui croire ?

Te voilà à nouveau perdu et tu as le choix de croire untel parce qu’il a un grand nombre d’abonnés , donc il doit dire « vrai ». Ou plutôt untel parce qu’avec lui les messages sont toujours des prédictions très précises sur le futur et cela te rassure de savoir avant les autres ce qu’il va se passer, ça te donne un sentiment de contrôle rassurant. De toute façon, si ça ne se réalise pas, cela ne voudra pas dire qu’il a menti ou canalisé de travers mais c’est juste qu’on aura changé de ligne de temps, c’est même lui qui le dit !

Tu le sais je suis très vigilante à la souveraineté de tous, il est important pour moi que chacun soit en premier lieu son propre phare.

Je t’évoque ce sujet car, ces derniers jours avec les évènements actuels, j’ai vu passer des soi-disant « canalisations » d’une thérapeute pour qui j’avais un profond respect depuis des années mais qui là m’a choqué par son manque d’humilité et un égo spirituel gigantesque. Dans ses pseudo « canalisations », j’ai lu des choses qui ne vont pas du tout dans le sens de ce que je pense sur ce que nous sommes en train de vivre.

Je suis beaucoup plus optimiste ! Ces « canalisations » étaient du niveau le plus bas de ce qu’on lit dans les médias mainstream ces derniers jours.

Mais pourquoi cela m’a-t-il choqué ?Non pas parce que cela n’allait pas dans le sens de ma pensée mais simplement parce qu’il n’y avait aucune conscience dans ce qui était partagé, seulement des jugements primaires , de valeurs et des partis pris brutaux et moralisateurs.

Je me suis immédiatement désabonnée de sa page , non pas parce que nous sommes en désaccord sur la situation géopolitique, chacun est libre de penser ce qu’il souhaite et je respecte le point de vue de tous. Mais lorsqu’au lieu de prendre la responsabilité de ta pensée et de tes raisonnements , tu dis « j’ai canalisé que… » tu es dans un jeu de pouvoir grossier et manipulateur. C’est très dangereux.

Et comment inviter l’autre à oser être lui même quand tu n’assumes pas tes prises de position sans te cacher derrière le « on m’a dit que » spirituel ?

Il y a des milliers de personnes qui « canalisent » et lorsque je lis un de ces messages , je me demande TOUJOURS ce que cela me fait en-dedans. Est ce que mon cœur s’ouvre et je ressens de l’Amour, de la paix, une prise de conscience ? Où est ce que sont la peur, la colère , l’angoisse qui m’envahissent ?

Peut-être que je me trompe mais selon mon expérience lorsqu’un maître ascensionné s’exprime il n’y a ni jugement, ni dualité et surtout pas un raisonnement humain qui cherche un coupable dehors, en général cela ramène plutôt en dedans et à notre propre pouvoir.

Attention je pense que certaines personnes canalisent réellement , mais à mon sens cela demande beaucoup d’humilité, une immense conscience de ce qui nous appartient ou non et surtout une grande sagesse et rares sont les personnes qui en sont capables.

Bon, c’était un long aparté mais je vous parle de ça parce que je n’estime vraiment pas avoir assez de conscience pour canaliser sans déformer. Déjà si je raconte mon weekend avec mes amis, je sais que chacun aura une version différente car nous avons tous nos filtres. Donc quand j’écris, ce n’est que moi qui m’exprime, même si l’inspiration est venue de plus haut au départ.

Bref, je reviens enfin au sujet du début de ce post et à ma trouille monumentale de vous partager le texte de vendredi dernier. Je l’ai écrit parce qu’il est venu me réveiller et qu’il fallait qu’il sorte. Mais une fois sorti , j’ai dit à Laurent que j’hésitais à le partager car j’étais sûre de m’en prendre plein la gueule avec cette introduction. Il m’a demandé si j’étais claire avec l’intention de mon message, je lui ai confirmé que oui mais que j’avais peur que ce soit mal compris. Je lui ai demandé s’il était ok de m’aider à répondre aux futurs potentiels commentaires haineux et il a accepté. Cela m’a donné le courage d’appuyer sur le bouton « publier ».

Puis j’ai lâché l’ordi pour faire autre chose, je regrettais presque déjà d’avoir appuyé sur le bouton car je n’avais pas l’énergie de me battre.

Au bout d’une demie heure, je n’ai pu m’empêcher d’aller jeter un œil sur ma page.

Et là, méga surprise ! Il y avait beaucoup de personnes qui avaient liké le texte et même des commentaires super positifs, en plus de nombreux partages. J’étais sur le cul !

Vraiment, jamais, mais alors jamais de la vie mon mental n’avait envisagé un tel accueil !

Et si j’assume que c’est moi qui parle, que c’est MA vérité et non une vérité toute faite que je balance comme on partage une recette de cuisine, alors je peux être sûre que c’est bien moi qui suis accueillie et pas le masque social que je porte.

Et ça c’est le plus beau cadeau que je puisse me faire. ❤

Tout le weekend j’ai vu ce texte se diffuser. Depuis le début de ma page en 2015, c’est LE texte qui a été le plus accueilli et partagé, tous réseaux sociaux confondus: plus de 800 personnes l’ont lu et plus de 400 l’ont partagé ! Cela fait une personne sur deux qui l’a lu qui a eu envie de le partager !! C’est incroyable !

J’ai donc pris le temps de regarder ce qui avait plu et les commentaires, mails, messages… que j’ai reçus sont limpides !

Vous vous êtes reconnus dans ce texte et la phrase qui est la plus revenue est : « Merci, je me sens moins seule(e) ».

Si vous saviez comme cela m’a ému de vous voir touchés dans votre cœur. Je suis immensément heureuse de ne pas avoir laissé mon mental gagner et d’avoir osé le risque du rejet pour pouvoir vivre cet accueil formidable !

Pour finir j’aimerais te rappeler que tu n’es pas seul, tu es peut être simplement mal entouré.

Depuis que j’ose être moi-même, même quand c’est inconfortable le tri se fait naturellement autour de moi, surtout que j’y vais rarement avec le dos de la cuillère. A chaque fois que je m’exprime, il y a des personnes à qui ça ne plaît pas et c’est génial.

Des fois elles ont besoin de m’exprimer leur désaccord avant de partir et parfois je vois juste mon nombre d’abonné se réduire drastiquement après une publication. A une époque j’aurais paniqué à l’idée de faire fuir des gens mais aujourd’hui je sais que c’est juste pour faire de la place à de nouvelles personnes plus alignées avec mon être.

Et imagine , si même si 6,9 milliards d’être humains me détestent pour ce que je suis , il resterait encore plus de 100 millions de personnes qui m’accueillent justement pour qui je suis.

Tu imagines ? Il me faudrait plusieurs vies pour toutes les inviter à l’apéro !

Tu n’es jamais seul, nous sommes des millions de gouttes sur le point de se réunir pour créer un nouvel océan des possibles.

Alors si j’ai pu dépasser ma peur , tu peux le faire aussi.

C’est quoi ta pire trouille en ce moment ? Je ne parle pas de ce qu’il se passe à l’extérieur, mais dedans.

Là maintenant qu’est-ce qui a envie de jaillir de toi et que tu retiens ? Tu peux déjà faire un premier pas vers cette liberté si tu le souhaites, en partageant en commentaire ce que tu aimerais laisser sortir et apparaître au monde.

🙂 J’ai hâte de te lire et d’accueillir qui tu es.
Durgâ

Vous allez vous aimer bordel ?!

Ces derniers jours, je vois beaucoup de publications comme on en voit à chaque fois qu’il y a un attentat, une catastrophe naturelle, une guerre ou tout autre événement qui arrache brutalement des vies innocentes.

Ce sont des publications de paix, d’amour, je vois fleurir des colombes, des bougies et des cœurs partout, c’est très mignon mais quelle est l’intention derrière ça ? Je sais que l’intention consciente se veut bienveillante.

On se sent démuni et on a envie d’aider alors on « envoie de l’amour » , mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Est-ce que l’Amour est une sorte d’objet palpable que je peux envoyer par la poste ? Non ? Alors serait-ce subtil ?

L’Amour serait ainsi un sentiment, une émotion ou une pensée pleine de bienveillance que l’on décide d’envoyer par télépathie à ceux qui en manquent (selon nous) pour les aider ou carrément les sauver ?

Mon expérience personnelle de l’Amour, que j’écris ici avec une majuscule car je veux volontairement le différencier du mot « amour » qui au sens général commun désigne plutôt l’affectif.

Mon expérience de l’Amour est donc quelque chose de très profond et surtout intérieur. C’est très difficile à décrire mais si je dois essayer de mettre des mots: je dirais que c’est un sentiment infini de complétude et d’accueil de ce qui est.

C’est une expérience fabuleuse que d’accueillir ce qui est. Je veux dire de vraiment accueillir l’autre pour ce qu’il est.

Je vous en parle aujourd’hui parce que j’ai vu passer de nombreux commentaires sur les réseaux, de personnes expliquant qu’elles allaient envoyer de l’amour à Poutine pour qu’il cesse d’être comme il est et qu’ainsi le monde sera plus lumineux ou plus en paix.

Selon moi, il faut quand même tenir une sacrée couche d’égo pour penser de cette façon. Il faut, à mon sens, être sacrément vaniteux pour prétendre connaître l’autre et penser qu’on pourrait le façonner en une personne qui n’est que la projection égotique de ce que l’on croit être bien.

Comment peut-on prétendre parler d’Amour en ayant l’intention de changer l’autre car qui il est ne nous convient pas ? Je pense que c’est une terrible méprise sur ce qu’est l’Amour.

Mon compagnon prend souvent cet exemple que j’aime bien:

Si tu aimes une méduse, alors tu l’accueilles pour ce qu’elle est et l’aimer c’est accepter que tu dois garder une distance . Et surtout tu ne cherches pas à changer qui elle est.

Je vais te donner un exemple de ce qu’apprendre à aimer, donc à accueillir l’autre dans ce qu’il est, m’a amené à faire. Oui je dis bien à faire car c’est bien là, la différence entre dire « j’envoie de l’amour à quelqu’un  » et être dans l’Amour, c’est que le deuxième t’invite à prendre tes responsabilités et à poser des actes.

J’ai un frère avec qui je ne suis pas du tout sur la même longueur d’onde. Il était un des premiers à sauter à pieds joints dans la secte covidiste et une fois dedans il s’est rapidement mis à me traiter de complotiste avec beaucoup de fureur. Il m’a même hurlé dessus au téléphone, en me disant qu’il m’interdisait de croire certaines informations qui dénoncent le covidisme et ses dérives.

Oui, oui désolée, je sais je vous parle d’un vieux truc, je sais que le covidisme n’existe plus depuis 4 jours et qu’on est censés parler d’autre chose maintenant mais que voulez-vous, je n’arrive pas à obéir.

J’en reviens donc à mon « frère » lorsque la relation se passe comme ça j’ai plusieurs options qui s’offrent à moi.

Je peux souffrir à cause de la dissonance cognitive que je vis car il ne correspond pas à MA définition de ce que doit être un frère.

Pour être plus claire, si je pense qu’un frère doit soutenir et être bienveillant avec sa sœur alors je souffre que mon expérience avec lui ne corresponde pas à ma conception de « frère ».

Je peux donc continuer de souffrir longtemps et essayer sous couvert « d’amour familial » de tenter de le réveiller, de le raisonner, en bref d’essayer de le changer pour qu’un jour il corresponde à ma définition. Mais lui, fait certainement la même chose de son côté. Si par exemple sa définition d’une sœur est quelqu’un qui doit lui obéir, il souffre que je n’agisse pas comme une sœur selon lui.

La première chose que j’ai dû faire c’est donc décider si je changeais ma définition du mot frère pour la remplacer par : « personne qui m’insulte et m’ordonne de penser comme elle » auquel cas je n’aurais plus de dissonance cognitive à ce sujet car ma conception de « frère » correspondrait à mon expérience réelle.

Ou de décider que pour moi un « frère » est bel et bien une personne qui peut me soutenir et m’accueillir pour qui je suis, auquel cas cette personne ne correspondant pas à cette définition, n’est pas un « frère » mais simplement une personne avec qui j’ai un lien de sang.

J’ai décidé de garder ma définition car je me suis rendue compte grâce à cela que j’avais plusieurs amis qui se comportent comme des frères pour moi, j’ai donc décidé qu’ils étaient désormais de ma famille.

Mais alors qu’est-il advenu de ma relation avec cet homme que je ne considère donc plus comme un frère ? Je lui ai envoyé un message pour lui indiquer que j’avais conscience que nos points de vue sur le monde divergent de manière exponentielle et qu’il ne sert à rien de continuer à tenter de vivre une relation frère / sœur qui n’est que conflit.

En revanche, que nous pouvions nous voir de manière tout à fait cordiale , sereine et surtout respectueuse sans chercher à transformer l’autre, s’il le souhaitait. Simplement accueillir l’autre pour qui il est.

C’est le plus beau message d’Amour que je pouvais lui envoyer.

Mon message n’a pas été accueilli et à priori, aux dernières nouvelles il préfère de plus me revoir plutôt que de m’accueillir dans ce que je suis. Il y a encore un an, cela m’aurait brisé le cœur, mais aujourd’hui je suis complètement en Paix avec sa décision. Je l’accueille et le respecte dans son choix et c’est là, là que je l’Aime de tout mon être.

Je viens de vous prendre l’exemple d’un proche et je sais que la situation peut paraître différente pour des personnes inconnues à l’autre bout du monde, mais ce n’est pas si différent.

Rappelez vous l’Amour est l’accueil de ce qui est. Cela ne veut pas dire se soumettre ou être d’accord, mais simplement accepter ce qui est et agir en conséquence.

Lorsque tu Aimes la méduse tu ne vas pas lui faire un câlin car tu acceptes ce qu’elle est. Idem avec un tigre, un ours, un tyran, un psychopathe, un manipulateur, un menteur, un néonazi, un cactus, une amanite phalloïde…

Aimer c’est parfois mettre de la distance.

Aimer c’est être dans l’accueil et ça ne s’envoie pas au voisin comme on balance une fleur pour se donner bonne conscience.

Ça émane de soi, ça part de dedans et ça se transmet par l’exemple, ça invite l’autre à en faire autant sans rien dire.

Je ne dis pas que c’est facile , en tout cas pour ma part cela me demande de dépasser mes réactions émotionnelles dans un premier temps pour pouvoir y arriver. Et honnêtement pour le moment je n’y arrive pas avec tout le monde mais je chemine, petit pas par petit pas.

Pour finir, car je vous vois venir 😉 : je tiens à préciser que je crois en l’émanation d’une énergie douce et puissante qui part du cœur de chacun. Je crois au pouvoir de visualisation et à la pensée créatrice mais ce sont tout de même selon moi des conceptions très souvent galvaudées ou en tout cas mal assimilées. Et qui finalement sous couvert d’une bonne attention poussent à la léthargie de la conscience.

Bref, comme d’hab’, encore un texte où je ne vais pas me faire que des amis mais tant pis. De toute façon ce n’est pas ce que je cherche.

Mon intention est toujours de partager des clefs de conscience que j’ai intégré et d’éclairer un peu devant moi et si ça éclaire d’autre alors tant mieux.

Je vous remercie de tous vos retours et vos partages si bienveillants, merci de m’accueillir comme je suis ❤

PS: Si vous souhaitez creuser davantage ces notions, je vous invite à aller jeter un œil sur la chaîne de Laurent Martinez, vous y trouverez des pépites 🙂

Durgâ

« I love Poutine »

« I love Poutine »
Voilà, normalement maintenant j’ai ton attention.
Peut-être même que ces premiers mots t’ont généré une émotion, je t’invite à l’identifier, nous y reviendrons plus tard.

Cette phrase j’ai voulu l’écrire hier, en voyant fleurir tous ces drapeaux ukrainiens sur les réseaux. Je me suis dit qu’en faisant ça, tout le monde allait me tomber dessus et qu’on allait se friter en commentaire et ça me réjouissait d’avance de révéler par cette occasion l’incohérence totale.
Toute la journée j’ai râlé chez moi, à chaque drapeau bleu et jaune, à chaque article de propagande qui vend une vérité toute orientée avec un méchant servi sur un plateau.
J’ai râlé devant le manque flagrant de culture de beaucoup de mes concitoyens, j’ai râlé face à des publications d’amis que je croyais informés et souverains dans leurs pensées.
J’ai râlé devant l’incohérence de certains amis qui se disent antifascistes mais soutiennent un gouvernement néo-nazi. Ce dernier qui rappelons le orchestre une guerre ignoble en Ukraine depuis 8 ans qui a fait au minimum 15000 morts, avec l’appui de l’Europe et un coup d’état américain pour mettre en place un gouvernement néo-nazi.
J’ai râlé face à tous ces messages de paix qui condamnent la guerre comme si elle avait commencé hier ! C’est comme si vous disiez que la guerre a commencé en 1945 au moment du débarquement parce que cela a fait des victimes. Alors qu’en plus à l’époque les américains jouaient là encore les pompiers pyromanes.
J’ai râlé devant ces messages qui se veulent bienveillants et spirituels mais qui n’en n’ont rien à foutre de la guerre au Mali, au Yémen, en Ethiopie, en Libye, en Syrie, en Palestine, au Liban, en Irak…qui pourtant existent bien chaque jour ! Ah mais j’oubliais la différence c’est que quand un Européen ou un américain fait la guerre pour piller un pays, ce n’est pas grave, c’est dans l’ordre des choses. On se fiche pas mal de savoir combien de gamins meurent chaque jour pour que l’on ait notre smartphone, notre pétrole, gaz, nos diamants, notre or, nos médocs, nos fringues…. tant qu’on a notre confort hein ! Mais c’est pas grave, il parait que c’est nous les gentils !
Par contre quand des fascistes nous dressent à penser que c’est très grave de tuer des néo-nazis, là, tout le monde à la larme à l’œil !
Bordel hier j’avais la nausée !

Toute la période actuelle, je l’avais prédit à 7 ans à ma mère et lorsque je lui ai parlé de guerre dans le futur, d’un avenir très sombre quand je serais adulte mais qu’il faudrait rester forts, elle ne m’a pas prise au sérieux.
Je faisais des cauchemars toutes les nuits où j’étais attrapée par des nazis, j’étais certaine que mon ressenti était juste. Elle m’a dit que c’était impossible !
Je ne peux pas la blâmer, elle était assez ignare en géopolitique ou en tout cas ne s’y intéressait pas. Mais surtout c’était une personne qui croyait en l’humain, elle m’avait promis que jamais, jamais les humains ne laisseraient les fascistes revenir. Ma pauvre maman si tu savais comme j’aurais préféré me tromper.

J’ai repensé à mon grand-père et à une discussion que nous avions eu, lui et moi, quand j’avais huit ans dans son potager. Je savais qu’il avait été fait prisonnier par les nazis pendant la guerre même s’il n’en parlait jamais.
Ce jour là, je lui ai dit avec toute mon innocence d’enfant: « Tu sais papy, si les nazis reviennent un jour, je te protégerai, je les empêcherai de t’emmener », il m’a souri le regard brumeux et s’est remis à jardiner en silence.
Si tu savais papy comme je suis attristée de voir que certains de tes descendants collaborent activement en offrant le corps de leurs enfants aux fascistes contre une place de cinoche. Mais tu sais ils ont été plus malins cette fois, ils ont fait passé le totalitarisme pour de la bienveillance sanitaire et les gens qui avaient été conditionnés à l’abrutissement par la télé, n’ont rien vu venir.
Bref vous voyez un peu le tableau de mon énergie d’hier.

A partir du moment où je suis dans cette énergie, qu’est ce que je peux faire ? J’ai deux choix.

Je peux soit écrire une phrase sur mon mur qui va faire réagir, et me mettre en mode combat sur le ring à coup d’arguments historiques et géopolitiques mais qui ne convaincront personne. Chacun étant attaché à avoir raison et les débats sont très souvent stériles.

Ou alors je peux m’éloigner de tout ce qui me met en émotion pour essayer d’éclairer ce qui se passe à l’intérieur de moi.
Là, je peux en partant de mon émotion, la colère, chercher ce qui se joue pour moi derrière cela.
Pourquoi suis-je à ce moment là en colère, quand d’autres sont tristes, ont peur ou se sentent perdus ? La propagande est pourtant la même pour tous, nous recevons tous la même fausse info, mais cela va générer quelque chose de différent en chacun de nous.
En faisant une échelle émotionnelle, je peux facilement remonter à mon enjeu vital, mon identité virtuelle.
Je suis donc partie de la « colère » ressentie face « au manque de culture géopolitique de mes concitoyens. »
Derrière cette colère, j’ai trouvé une grande « panique » intérieure car « on est foutu si même les gens intelligents sont en fait des abrutis ».
Derrière cette panique, j’ai trouvé de la « tristesse » car « je ne peux pas m’en sortir avec les autres. Je suis toute seule. »
Derrière cette tristesse, j’ai trouvé une autre « colère » de l’enfance cette fois, car « moi, je sais mais personne ne me croit. Ma famille ne me croit jamais »
Je suis ensuite arrivée à : « Je ne sers à rien, il ne fallait pas me faire venir dans ce monde à l’envers. Je ne peux pas aider mes proches contre leur volonté ».
Ceci est mon identité virtuelle , c’est-à-dire que mon égo croit que si je ne peux pas sauver mes proches alors je meurs. Cette identité virtuelle est liée à ma petite enfance et mon ambiance familiale et tant que je n’aurais pas dépassé cet égo, la vie me refera vivre cette situation.
C’est d’ailleurs pour cela que je vis le fait d’essayer de sauver mes enfants du fascisme en respectant leur intégrité physique. Je ne le vis que parce que c’est ma croyance existentielle et tant que je n’aurais pas dépassé mon identité virtuelle, je revivrais des situations similaires.

Ma colère d’hier n’avait donc rien à voir avec ce que les autres faisaient , ils n’étaient qu’un révélateur de ce que je dois transcender en moi et qui n’est pas encore réglé.
Aussi ce qui peut me mettre mal c’est de vouloir avoir un pouvoir sur les autres: les réveiller, les informer, les sauver… Mais ce n’est pas ma responsabilité.
Ma responsabilité est de gérer ce qui m’appartient. Lorsque j’émane des émotions de colère et que je les diffuse à qui veut, j’alimente la dualité, le combat, l’égo tout puissant et ses jeux de pouvoir. Mais lorsque je reviens à moi et que je me pose un instant pour mettre de la conscience sur ce que je vis, là, je désamorce la plus grosse bombe et surtout la seule sur laquelle j’ai un pouvoir. Je débranche la lutte, le combat, la résistance.

Et j’accueille. J’accueille déjà qui je suis dans ma parfaite imparfaititude d’être humain qui sait qu’il ne sait rien. Puis quand j’arrive à faire ça, alors je peux accueillir l’autre dans son imparfaititude à lui, avec ses nuances qui sont différentes des miennes et c’est ok. Chacun est là où il en est. Chacun va à son rythme. Chacun ses croyances. J’accepte que beaucoup ne cherchent pas la souveraineté.
J’accepte de ne plus avoir d’attente dans les comportements de l’autre.
J’accepte d’accueillir la Vie telle qu’elle est et surtout je souris de voir comme cette année 2022 est fabuleuse d’enseignements.

Maintenant, si tu as lu jusqu’ici je tiens déjà à te remercier et je t’invite à mettre de la conscience sur ce que tu as ressenti en lisant ce texte.
Quelle émotion ressens-tu là tout de suite ? Tu l’as ?
Alors maintenant tu as le choix.

Tu peux faire jaillir l’émotion en commentaire sous ce post. Où tu peux te poser et faire une échelle émotionnelle pour comprendre pourquoi ces quelques lettres mis bout à bout qui forment des mots et ne reflètent que ma pensée t’ont mis dans cette émotion.
Où est-ce que c’est venu te chercher ? Si tu le souhaites, tu peux même partager tes prises de conscience en commentaire sous ce post. Si tu ne sais pas comment faire une échelle émotionnelle, je te met le lien d’une vidéo qui l’explique très bien : https://youtu.be/w1A0R5W51eY

Bien sûr mes pensées de soutien vont aux victimes innocentes de guerre, mais bien à toutes les victimes de toutes les guerres et non seulement aux dernières victimes à la mode !

Durgâ



Lui

Lui,

C’est drôle comme on peut se conditionner intérieurement à la rencontre extérieure.

Je m’étais répété mille fois que jamais , oh grand jamais , je n’accepterais de relation avec une personne exerçant tel métier ou qui serait déjà parent. Mes balises étaient faites de jamais et de toujours…

Et puis… toi.

Tu réunis tout ce à quoi j’avais dit non et parce que c’est toi c’est un immense oui .

Il a suffit que je chuchote à l’univers que j’aimerais plus que tout te rencontrer ,pour qu’il te souffle mon appel .

La connexion fut trop intense pour une rencontre , cela ne pouvait être que des retrouvailles. La sensation de sortir d’un désert froid ,comme tu le dis si bien. Cette étrange idée commune qu’il fallait se satisfaire d’un à peu près dans nos relations précédentes. Que la compatibilité ultime ne nous était pas réservée pour cette vie.

Et puis…toi.

Tu as fait voler en éclats mes certitudes et mes doutes.

La vie, elle, a fait feu des dernières barrières qui nous séparaient . C’est comme s’ il était temps , grand temps de nous réunir.

On ne se doutait pas à ce moment-là , que les ombres extérieures que nous affronterions seraient à la mesure de la grandeur de nos lumières réunies.

C’est drôle de voir comme notre relation dérange, ce besoin des autres de donner leur avis sans qu’il ne le soit demandé. Chacun y allant de son commentaire , de son jeu de pouvoir, de son chantage affectif sous couvert d’amour. Ou plutôt de ce qu’ils ont compris de l’amour.

S’ils savaient que de nous deux , c’est toi le plus jeune. Que j’ai souvent du mal à suivre , tellement tu regorges d’énergie , de projets et d’élans de vie.

Je ne leur en veux pas , moi aussi je croyais savoir aimer et puis…toi.

Tu m’apprends jour après jour ce qu’est l’Amour . Le vrai , pas celui des grands.

Chaque cellule de mon être se sent aimée par toi.

Tu me vois . Tu es la première personne sur cette planète qui me voit.

C’est assez indescriptible comme sensation , d’être vue pour la première fois.

Quand tous les autres avant, vous ont donné une image de vous déformée , on finit par croire être cette image, ce personnage. Je croyais savoir qui j’étais.

Et puis…toi.

On dit que l’autre est notre miroir , si tel est vraiment le cas alors bon dieu ce que je suis belle quand je me regarde en toi.

Tu m’apprends la douceur , tu m’apprends à m’aimer pour qui je suis réellement en faisant feu de tous mes complexes et conditionnements sociétaux.

Tu m’apprends à être libre et ça c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire.

Et puis….nous.

Deux êtres aussi différents que complémentaires mais animés d’une même envie souveraine , être libre.

Tu m’as dit: être en couple c’est perdre certaines libertés pour en gagner d’autres.

Je ne sais pas vraiment ce que j’ai perdu mais je sais ce que j’ai gagné !

On m’avait dit, l’autre arrive toujours avec des valises , les tiennes n’étaient remplies que d’amour , de tendresse et de joie pure.

Chanter des tubes des années 80 , à tue-tête dans ma voiture , c’est tellement mieux à deux !

Nous , c’est une envie de croquer la vie à pleines dents. Nous c’est des projets et de nouvelles envies de créer tous les jours. Nous , ce sont des discussions passionnantes sur la Vie , les gens , le sens du respect, de l’amour …

Nous c’est l’envie d’aider à rendre vivant les rêves de chacun.

Merci d’exister , merci d’être toi.

Tout devient si facile à tes côtés . Tu simplifies la vie sous ton regard. Ton rire oxygène mon coeur.

Durgâ

Charlatanisme et conscience

Bon y’a un truc qui me démange depuis quelques semaines, j’attendais que ça passe car je croyais avoir affaire à quelques cas isolés mais apparemment c’est une épidémie.

C’est vrai que la connerie a toujours été très contagieuse mais là on atteint des sommets.

Quand on vous a dit que les masques allaient tomber ce n’était pas symbolique , nous sommes réellement à une époque où tout le monde est à poil . Les événements nous poussent à de la transparence et c’est un cadeau énorme. Ces derniers jours nous sommes très nombreux à accuser une fatigue phénoménale , c’est le syndrome du « cul entre deux chaises ». Tu as des décisions à prendre mais tu flippes , alors t’es perdu entre cœur et mental et résultat t’es épuisé.

Ce n’est pas grave , repose toi , lâche et respire . Au fond de toi tu sais déjà , tu refuses simplement de voir.

Je dis que ce n’est pas grave mais ce n’est pas tout à fait juste. Cela dépend de ton entourage .

Ce moment où ton esprit est embrouillé et que ton mental mouline sur une décision à prendre , est une véritable brèche pour les gens de pouvoirs , les manipulateurs ou les charlatans.

Je vais m’attarder aujourd’hui sur les derniers cités, ce que j’appelle charlatan , c’est une personne qui joue un rôle souvent de sauveur , qui prône une idéologie , souvent new age mais qui n’a mis aucune conscience derrière. Et bordel ça regorge de partout ! Des personnes qui se disent naturopathes , « guérisseurs » , thérapeutes , « énergéticiens », influenceurs new age …. que je croyais sincères et vraiment lumineux et qui en ce moment sont en train de tomber les masques.

Niveau conscience on trouve du vide, du vide et du vide. C’est extrêmement préoccupant je trouve car sous couvert d’ouverture d’esprit et de non jugement ils sont très dangereux pour les personnes fragiles émotionnellement, actuellement.

Un exemple de ce que je vois en ce moment : Imagine que je t’invite à manger et que je te sers une merde de chien en plat de résistance, tu vas me regarder bizarrement. Mais je te rassure en te disant que j’ai tourné mon pendule trois fois au-dessus de ton assiette et t’assure que du coup cette merde de chien va avoir le goût d’une bonne tarte au citron et contient plein de vitamines. Tu me crois sur parole et mange ? Tu goûtes pour voir si je dis vrai ? Ou tu me dis que ça va aller mais que tu préfères rentrer manger chez toi ? Maintenant arrive le dessert , je t’ai préparé un super gâteau à la mort aux rats , parce que j’ai vu que c’était la mode et à la télé ils ont même dit que ça rendait intelligent.

Si tu es encore là , c’est juste parce que la fatigue t’as retiré la force de rentrer chez toi et que t’as la flemme de te faire à manger en rentrant.

Tu hésites quand même un instant avant de prendre une part de mon gâteau empoisonné mais là je te rassure en te disant qu’en versant la mort au rat dans la pâte, j’ai visualisé de la lumière donc pas de soucis , tu ne vas pas mourir. Je connais même une cousine, dont le frère de sa voisine en a mangé et n’en est pas mort donc…

Tu vois de quoi je parle ? Non effectivement je ne parle pas vraiment de gâteau mais du produit miracle qu’on te vend à toutes les sauces actuellement.

Je n’écris pas ce texte pour vous dire quoi faire ou ne pas faire , vous faites ce que vous voulez de votre corps tant que ça ne nuit pas aux autres .

Je vous demande juste de vous regarder dans le miroir un instant et de vous demander si vous êtes souverain face à votre choix ? Vous êtes vous informé ? Vous êtes vous informé via différentes sources ? Vos sources viennent-elles de plusieurs pays ? Etes-vous en mode jument souveraine ou non ?

Tu as complètement le droit de manger de la mort aux rats parce que tu penses que ça va guérir ta connerie ou te protéger de boire la tasse à la piscine, mais alors fais le en conscience. Assume de donner ça à ton corps et ne te dis pas si je ferme les yeux au moment où j’avale c’est bon ça va bien se passer !

Je n’en veux pas aux personnes qui se font avoir par ces charlatans si nombreux , j’en veux à ces « sauveurs » de ne pas avoir mis assez de conscience sur leurs actes et de mettre en danger d’autres personnes en propageant la pub de la télé !

Ouai c’est chiant à lire comme texte parce que j’ai envie d’éviter le blocage pour que le message passe mais bordel je vous en supplie revenez à l’intérieur de vous !

Revenez à votre propre pouvoir. Je ne dis pas qu’un être humain lumineux , entraîné et bien dans ses baskets ne peut pas transcender la merde et la rendre lumière , je pense juste que des humains capables de ça aujourd’hui , ne doivent même pas représenter 0,01% de l’humanité.

Si tu penses réellement faire partie de ce 0,01% d’êtres tellement évolués alors vas-y , fais ce que tu veux , mais si c’est ton égo spirituel qui parle gare à la chute.

Bref , soyez vigilants et gardez l’esprit éclairé.

Avec tout mon amour

Durgâ

Tranche de vie

Tranche de vie et clins d’œil :

notre dernière vadrouille était en mode pèlerinage de mon enfance, je vous en raconte un bout.

Nous allons à un vide grenier géant , dans une petite ville que je connais bien. Je suis à la recherche d’objets colorés à mettre sur la tombe de mes parents afin de l’égayer un petit peu. On parcourt les presque 700 exposants sans trouver grand-chose , à part quelques vinyles sympas qui nous rappellent notre enfance. (On a de la chance là-dessus avec Laurent, on a 15 ans d’écart lui et moi ,mais nos parents sont de la même génération donc on a eu presque la même éducation et la même musique a bercé notre enfance.) Je suis un peu déçue de ne pas trouver ce que je cherche…

Mais oh j’aperçois une statuette de vierge à l’enfant, je sais que ma mère appréciait ce genre d’objet. 1 euro ! La bonne affaire ! C’est pas très coloré mais de toute façon j’ai l’intention de mettre des plantes , ça ira.

Avant de quitter le vide grenier , je vois un sapin de noël en plastique , le même que quand j’étais petite. Je souris, je sais que les enfants adoreraient qu’on ait un sapin à noël. Cela fait des années qu’on en n’a pas car je refuse de participer à ce génocide épineux annuel. En plastique et d’occasion , c’est parfait, ok vendu ! Pour 2 euros , j’ai le sapin de mon enfance, une boîte remplie de décorations et un calendrier de l’avent en bois avec plein de petites figurines à l’ancienne. J’adore ! Et la dame qui vend me remercie 20 fois de la débarrasser, tout le monde est content !

Je fait découvrir à Laurent la ville d’Angers qui m’a vue grandir. On mange des quernons d’ardoise et on flâne dans les rues qui ont compté dans ma vie.

Je me rends compte que je suis stressée , j’ai plus de mauvais souvenirs que de bons dans cette ville.

Un début de vie chaotique et borderline qui m’a valu des blessures profondes de l’âme. Mais cela a aussi été un trésor d’apprentissage puisque c’est ce qui m’a formé à la transcendance , à la résilience.

C’est chouette de regarder cette ville à travers le regard neuf de Laurent , c’est vrai que c’est une très belle ville. Bien moins sombre que dans mes souvenirs. Après avoir visité la ville, on se pose dans le camping car à la recherche d’un lieu pour se poser et passer la nuit. On passe en revue tous les spots proposés par l’appli mais tout ce qui est trop près d’Angers me stresse, j’ai pas envie de rester là. Je suis tendue.

Finalement, Laurent en trouve un qui a l’air super joli et qui est à 15 bornes. Banco , ça me convient , en plus sur la route il y a la maison où je vivais jusqu’à mes 11 ans. Je veux lui montrer.

Sur la route , des milliers de souvenirs remontent. Toutes les rues je les connais par cœur , j’y ai vécu mille vies. Tiens la caserne de mon père, j’y passais tous mes mercredis petite, je me souviens de mes repas au mess.

Tiens une Renault 5 , non mais sérieux une R5 ! Qui a encore une R5 de nos jours ? Nous en croisons près d’une dizaine en moins de 24 h !Je me souviens de celles de mon père, je ne sais pas combien il en a eu. Je me rappelle surtout de celle dans laquelle on voyait la route à travers la tôle sous nos pieds et dont il fallait tenir fort la portière dans les rond points pour ne pas qu’elle s’ouvre !

En traversant la petite ville de Montreuil-Juigné , où j’ai vécu petite , les images remontent encore plus fort. Ce quartier où je faisais du roller pendant des heures tous les soirs après l’école, la piscine municipale où j’ai appris à nager. La salle de danse dans laquelle ma passion s’est exprimé pendant tellement d’années. Nous passons devant mon ancienne maison, mais il fait nuit, on ne voit rien. Tant pis, nous décidons de revenir le lendemain.

On roule vers le spot prévu , on est fatigués, tout à coup j’aperçois une autre aire de camping car sur le GPS , juste à côté de là où nous sommes. Elle n’existe pas sur l’application, bizarre. On s’arrête là.

Le soir je raconte à Laurent mes souvenirs d’enfance, la mort de mes parents il y a 10 ans…

Tiens ça me revient , je voulais récupérer le dossier médical de mon père. Comment s’appelait son médecin déjà ? Ah oui , Du Chêne ! Docteur Du Chêne. Je me demande s’il peut me le donner et est ce que ça se fait de demander ça ?

Je regarde dans le placard et remarque : WoW , la vierge que j’ai achetée aujourd’hui est phosphorescente ! C’est trop bien ! Et en la regardant de plus près je remarque une inscription: « Notre Dame Du Chêne » ! Je ris , bon ok , message compris, j’arrête de tergiverser , j’irai voir le docteur de mon père demain.

On est réveillés au petit matin par la lumière du soleil qui traverse les rideaux fleuris. On se rend compte que nous sommes garés au bord d’une rivière, la mayenne.

Oh j’en reviens pas , je reconnais le ponton de mon enfance où je venais pêcher. Je faisais souvent du kayak ici avec mon père et on jouait au foot avec les copains aussi dans le parc d’à côté. C’est drôle qu’on se soit arrêtés ici, de nuit je n’avais pas reconnu l’endroit. Je me rends compte que mon ancienne maison est à 5 minutes à pied, j’emmène Laurent.

Tout à changé ici, les champs qui entouraient la maison ont disparu, laissant place à des centaines de maisons collées les unes aux autres. Ma mère a eu raison de vouloir déménager à l’époque. Je me souviens de cette ambiance de petit village avec le « monsieur du lait », comme on l’appelait , le laitier qui livrait : œufs et lait de sa ferme , ainsi que des baguettes et le journal , dans sa vieille camionnette. Son klaxon qui imitait le bruit de la vache déclenchait immédiatement une grande joie en moi et on se retrouvait au milieu de la rue avec tous les voisins pour un moment convivial.

Ça n’existe plus ces moments là…Les supermarchés nous ont éloignés les uns des autres maintenant. On ne connaît plus ses voisins. Ce pèlerinage prend des allures de voyage dans le temps.

Je parle d’un muret de pierres cassé que j’aimais escalader petite, afin de me retrouver dans le grand parc derrière la maison. Nous partons à la recherche du muret mais à ma grande surprise il a été réparé et désormais on peut y entrer par un petit portail. C’est nettement moins cool que d’escalader en cachette.

On se retrouve dans ce grand parc dans lequel j’ai déjà fait des millions de pas. Les arbres immenses sont toujours là, je les reconnais, c’est comme si je retrouve de vieux copains. Je suis émue.

Laurent me demande ce qu’est ce château , au milieu du parc ? Ah, ça , bah c’est mon ancien centre aéré ! Il n’en revient pas. Là aussi ce qu’il voit du décor de ma petite enfance, ne colle pas avec ce que je lui ai décrit. Ça a été tellement dur pour moi que j’en ai oublié les trucs cool. C’est vrai que j’avais de la chance de vivre près de ce parc, ces arbres ont été mon refuge si souvent.

Il me fait remarquer que cet endroit est presque la réplique exacte de l’endroit où l’on vit aujourd’hui. Un château au milieu d’un immense parc arboré. C’est vrai !

Je n’avais pas réalisé avant aujourd’hui. On sort du parc par un autre portail et on se retrouve juste en face du camping-car , c’est dingue, on a dormi juste en face de cet endroit si cher à mon cœur sans le savoir.

J’aperçois le couple du camping car d’à côté avec leur chien. Oh , je n’en reviens pas ! Ils ont exactement le même chien que celui que j’avais petite ! C’est marrant , on en parlait hier justement de ce chien. Je racontais que c’était drôle que ma mère qui s’appelait Anne avait choisi le surnom « Nanou » comme nom de grand-mère , puisque c’était le nom que j’avais donné à mon chien. Il y avait donc Nanou le chien et Nanou ma mère. Donc là devant moi , je vois Nanou. Je m’adresse au monsieur et lui dit que j’avais le même chien et que c’est rare que j’en croise. Il est étonné aussi que je connaisse cette race, il m’apprend qu’effectivement ils sont très rares, on ne compte que 4 éleveurs en France. Je souris , j’en ai eu plein des chiens , mais un seul qui portait le même surnom que ma mère.

Je demande à Laurent : comment ma mère a fait tu crois ? Pour que l’on se gare au hasard , qu’on se retrouve juste à côté de ce couple et que je vois leur chien ? Peut-être qu’elle t’a envoyé des milliers de signes et que c’est le seul que tu as vu. Ou bien peut être que comme le temps n’existe pas, c’est très simple pour eux de faire ça depuis là-bas. Tu crois que c’est elle qui m’a fait regarder le GPS pile au moment où j’y ai vu cette aire de camping car ? Peut-être.

On reprend la route direction mon autre ancienne maison, celle où j’ai vécu à partir de mes 11 ans. Sur la route, on s’arrête au cabinet médical du médecin de mon père. Ah tiens c’est drôle c’est à quelques centaines de mètres de l’endroit où on avait initialement prévu de venir dormir hier. On est décidément bien guidés.

On continue. Sur la route je suis souvent sur mon téléphone mais pas cette fois. Cette fois j’ai envie de profiter de chaque seconde de ce paysage. Je regarde sur ma gauche. Oh regarde ! Un renard ! Waouh ! Magnifique, cela fait des années que je n’en avais pas vu. Le renard, c’est aussi un signe de ma mère. Dans notre deuxième maison, on vivait au milieu de 14 hectares , avec des tas d’animaux : moutons nains, chèvres naines, alpagas, ânes nains, chevaux nains, chats, chiens ,perroquet et renard ! Foxy , un renard apprivoisé qui regardait la télé avec nous , couché sur les genoux de ma mère. Qu’est-ce qu’ils s’aimaient tous les deux. On arrive dans l’étroit et long chemin qui mène à cette vieille longère qui m’a vue grandir.

J’ai envie de partager l’endroit qui m’a vu grandir avec l’homme que j’aime. Les nouveaux propriétaires sont là , on leur a vendu la maison il y a 7 ans environ. Depuis je suis repassé quelquefois. A chaque fois à l’improviste et pourtant ils m’ont toujours accueilli avec beaucoup de douceur. Ils nous font faire le tour du jardin, nous montrent le verger. Oh purée, la marre dans laquelle je me baignais avec mon frère au milieu des ragondins me paraît aujourd’hui beaucoup trop vaseuse pour y tremper un orteil !

Ils nous expliquent comment ils ont replanté des arbres que mes parents avaient plantés à certains endroits. J’admire leur amour de la nature et leur bienveillance pour le vivant. Ils nous proposent de visiter l’intérieur de la maison, jamais depuis que l’on a vendu je ne suis retourné à l’intérieur. Ils m’avaient proposé lors d’une de mes visites mais je ne me sentais pas prête à l’époque. Maintenant que mon deuil est fait, j’accepte avec joie.

Ce qu’ils en ont fait est incroyable ! Emotionnellement c’est très bizarre car c’est à la fois ma maison et en même temps plus du tout. Tout à changé ou presque. Ils me racontent ce qu’ils ont trouvé écrit sur les murs de ma chambre, derrière la tapisserie. Leurs trouvailles dans les dépendances. Ils me montrent la hotte dans la cuisine, c’est toujours la même. Celle que j’avais aidé à monter avec mon père. C’est con comme une hotte de cuisine peut vous donner du baume au cœur.

On prend un café et ils nous racontent leur histoire.

Après avoir été mariés ensemble pendant plus de vingt ans, ils ont divorcé il y a quelques années. Après leur divorce, sans le savoir ils ont tous les deux acheté une maison dans le même village. C’est lui qui a acheté celle de mes parents. Ils se sont donc recroisés par hasard et ont renoué contact. Leur histoire d’amour à repris et ils se sont remarié. Ils vivent désormais tous les deux ici. Magique. J’adore leur histoire.

Après plus de 3h de visite, on les remercie et on se dirige vers le petit cimetière du Lion d’Angers. C’est pas trop mon truc les cimetières. Cette espèce de concours de bite jusque dans la mort. A qui aura la plus grosse dalle, la plus belle croix, le plus de marbre, ça me saoule. En plus je me ramène souvent des défunts quand j’y passe donc j’évite. Puis surtout , je ne pense pas avoir besoin de venir sur leur tombe pour pouvoir parler à mes vieux. Mais quand je passe dans le coin , une fois tous les deux, trois ans, je viens leur faire un coucou.

Putain ! Qui sait qui a ENCORE mis des fleurs en plastoc sur leur tombe ! Pfff. Ma mère a toujours détesté les fausses fleurs. C’est pas grave , je les distribue aux tombes les moins fleuries d’à côté. Leur tombe est tout ce qu’il y a de plus sobre, c’était leur choix. Juste quelques graviers. Pas de plaque en marbre, pas de m’as tu vu. Deux jardinières et j’y ajoute des succulentes. Ces ptits choux que j’adore et qui font leur vie tout seul. C’est nickel pour mettre un peu de couleur et pas besoin d’entretien. J’y ajoute ma touche de couleur avec des feutres. Une envie de mettre de la joie dans cet endroit austère. Un grand arbre leur fait de l’ombre l’été. C’est un if me dit Laurent. Je souris. Ce mot « if » est depuis toujours associé dans mon esprit à mon père, qui me l’a appris lorsqu’on faisait des mots croisés tous les deux.

Papa, maman, je repasserai un de ces quatre, merci d’être toujours là.

Merci pour vos clins d’œil depuis là-bas. Merci de me faire sourire si souvent.

PS: Si tu en as envie , raconte moi en commentaire les signes que tu as reçu de là-bas.

Raconte-moi tes sourires.

J’ai eu ma dose

Cette année, comme beaucoup, moi aussi j’ai eu ma dose:

j’ai eu ma dose de cette sensation d’être dans un étau qui se resserre chaque jour alors que je suis libre de penser comme je le souhaite.

J’ai eu ma dose de me faire « paterner » par des charlatans en costards alors que je ne laisse quiconque me dicter ce que je dois faire.

J’ai eu ma dose d’être lynchée , insultée ,moquée , montrée du doigt alors que je souhaite rester maître de ce qui entre dans mon corps.

J’ai eu ma dose du chantage affectif effectué au sein des familles , avec des ultimatums aux câlins ou aux retrouvailles alors que l’on s’aime.

J’ai eu ma dose de la violence de ceux qui ont eux-mêmes subi cette violence, comme s’ils voulaient faire payer aux autres leur manque de courage.

J’ai eu ma dose de devoir me battre chaque jour pour que l’on ne touche pas à mes enfants alors qu’ils ont un système immunitaire efficace.

J’ai eu ma dose de la ségrégation médicale illégale exercée dans les écoles et des pleurs de mes enfants de ne pas pouvoir faire de sorties ou activités.

J’ai eu ma dose des rhétoriques à deux balles, dictées par le fascisme et ses médias, quand j’expose mon point de vue de façon étayée sur la situation.

J’ai eu ma dose de l’hypocrisie des « bons » citoyens qui grugent quand ça les arrange, alors que toi tu restes droit dans tes bottes depuis le début.

J’ai eu ma dose de cette pandémie d’idiocratie aveugle alors que l’intellect semble si peu contagieux.

J’ai eu ma dose des gens qui se plaignent mais obéissent, de ceux qui disent non avec la tête mais oui avec le corps, des incohérents, des sans valeurs alors qu’il suffit de suivre son cœur.

J’ai eu ma dose des soumis qui m’insultent le dimanche soir car ils n’ont rien d’autre à faire, me reprochant de faire chier à continuer de réfléchir comme ça.

J’ai eu ma dose des manipulateurs qui tentent de me mettre plus bas que terre pour me passer l’envie d’exister car ça ne les arrange pas, alors qu’à chaque coup qu’ils me donnent , je me permet d’exister encore un peu plus !

J’ai eu ma dose qu’un seul sujet de conversation occupe nos cerveaux meurtris par la dépression quand on a toutes les couleurs de la Vie à explorer.

J’ai eu ma dose de passer devant des musées ou noms de rue qui rendent hommage à la résistance dans un pays totalement amnésique et purulent.

J’ai eu ma dose de cacher mon sourire derrière un bout de tissu inutile et dangereux pour masquer le peu de dignité qu’il nous restait.

J’ai eu ma dose des humoristes qui sous couvert de blagues font de la propagande à grande échelle pour pouvoir payer leur loyer.

J’ai eu ma dose de voir des marioles défiler dans la rue pensant que ça allait changer quelque chose alors qu’il suffit de dire stop pour que ça s’arrête.

J’ai eu ma dose de ces centaines de pétitions qui nous font croire au miracle alors qu’il suffit de dire stop pour que ça s’arrête.

J’ai eu ma dose des faux prophètes du nouveau monde qui, pour que tu ne bouges pas ton cul du canapé, te racontent que nous serons bientôt sauvés par les galactiques ou jésus le retour !

J’ai eu ma dose des faux contestataires qui occupent les plateaux tv pour vous empêcher de penser par vous même et de réaliser que vous êtes souverain.

J’ai eu ma dose des excuses du boulot, du cinoche ou des thunes pour vendre son corps à la « science » alors que tu détestes ton taf, tu vas jamais au cinoche et que la Vie est gratuite !

J’ai eu ma dose de voir des viols et extorsions de consentement sous couvert de carotte à la liberté alors que tu es déjà libre !

J’ai eu ma dose de tout ça et de plus encore.

Si certains veulent continuer à avoir leur dose de tout ça et plus encore qu’ils y aillent !

De mon côté, je remercie sincèrement l’humanité d’être tombée aussi bas et aussi vite, mon côté éternellement optimiste me dit que nous ne pouvons que remonter la pente et qu’il est grand temps de le faire !

Je n’attendrais pas des sauveurs galactiques ou scientifiques, des héros choisis par la lumière divine…

JE suis mon propre sauveur ! NOUS sommes venus ici pour filer un coup de main alors qu’est-ce qu’on attend ?

Comme nous en sommes aujourd’hui aux doses de rappel, je vais me rappeler chaque jour que la seule dose que je veux est une dose d’humanité :

Aujourd’hui je me rappelle que je suis un être humain souverain,

Je me rappelle que je suis libre de mes choix

Je me rappelle que je ne dois rien à personne

Je me rappelle que suis je suis vivante

Je me rappelle que personne ne peut m’obliger à quoi que ce soit

Je me rappelle que mon cœur doit revenir à la barre car il connaît le chemin

Je me rappelle que l’Amour est plus fort que TOUT

Je me rappelle que je suis bien plus forte que je ne le crois

Je me rappelle que j’ai le droit de changer d’avis,

Je me rappelle que j’ai le droit d’arrêter ce que je fais si cela ne me convient plus,

Je me rappelle que nous sommes si nombreux qu’ils ne peuvent rien contre nous

Je me rappelle de rester éveillée pour rester libre

Je me rappelle de ma puissance du cœur et de la vôtre et je suis en joie de la force que cela me procure chaque jour pour continuer d’avancer en paix.

Humainement

❤ Durgâ ❤

A toi gamin

Pardon de n’avoir pas su empêcher ce foutoir.

C’est à toi, gamin, que je veux demander pardon aujourd’hui.

Pardon d’avoir gardé le silence devant l’atrocité grandissante du monde.

Pardon de m’être habituée à l’horreur, à la violence, de ne plus y avoir vu que des chiffres.

Pardon d’avoir pensé d’abord à sauver mon petit confort et celui de mes proches quand je voyais mes frères de cœur se faire piétiner de l’autre côté du monde.

Pardon d’avoir encore fermé les yeux quand le pauvre, le crève la dalle, a commencé à se montrer au coin de ma rue.

Pardon de ne pas m’être sentie concernée quand la misère a commencé à ronger la plupart de mes voisins, dans l’indifférence générale.

Pardon d’avoir cru que, si je gardais les yeux fermés assez longtemps, les choses allaient s’arranger d’elles-mêmes.

Je ne voulais pas voir. C’était trop dur à accepter. Tu comprends ?

Je préférais fuir, me divertir et m’assommer de gnole pour ne pas trop penser. Et continuer d’avoir la sensation d’avancer, en fait, juste tenir bon jusqu’au prochain divertissement.

C’est pas glorieux, hein gamin ? Pourtant, j’ai été comme toi. J’y ai cru très fort à ce monde de paix et d’égalité. C’était plus facile à l’époque. A l’époque… ça y’est, je parle comme une vieille. Je suis fatiguée à l’intérieur.

J’essaie de me mettre à ta place. Comment je vivrais le monde si j’avais ton âge aujourd’hui ?

Ce monde là, comment on le vit quand on est gamin, bordel ?

On ne peut faire confiance à aucun adulte ; chacun croit détenir LA vérité et y va d’arguments en arguments dont on se fout totalement à notre âge.

On a peur parce qu’on voit les grands qui ont peur.

On décide d’écouter notre père. Il dit qu’il sait, lui, qu’il faut obéir pour revenir au monde d’avant. On ne peut plus embrasser nos proches ; paraît qu’on est un danger potentiel. On n’a pas le droit de respirer librement. Dans la cour de récré, on se vante d’avoir survécu à plus d’effets secondaires que le copain. C’est pas tout le monde qui se remet d’un problème cardiaque à 13 ans. C’est quand-même la classe ! D’ailleurs, avec notre troisième dose, on a même reçu un bon de réduc pour un fast food ! Et puis on a récupéré celui de notre meilleur pote, parce que, lui, il n’est plus là pour l’utiliser. Mais c’est pas le premier alors maintenant on est habitué. Ca a même un nom : La Résignation En Marche, qu’ils appellent ça.

Ou alors, on décide d’écouter notre mère. Elle dit qu’elle sait, elle. Elle dit qu’il faut rester libres pour créer le monde d’après. Elle dit qu’on doit continuer à réfléchir par nous mêmes , même si c’est interdit. On fait l’école à la maison parce qu’elle veut qu’on puisse respirer librement. On est tombé malade. On a eu très peur mais finalement notre corps s’est remis tout seul et ça va mieux. On a décidé de ne pas jouer à Jacques-a-dit « soumettez-vous » alors des fois, c’est compliqué ; des personnes nous pointent du doigt dans la rue. On n’aime pas ça ! Mais heureusement, on a rencontré plein de gens qui ne jouent pas non plus et on rigole bien tous ensemble. Ca fait du bien de rire, on avait oublié. Bordel, comme tu dois te sentir écartelé, gamin !

Qu’est-ce qu’on est cons, nous, les grands !

Je te demande pardon gamin car, à ton âge, j’aurais su quoi faire. S’ils avaient servi de la merde à la cantine, on n’aurait pas juste fais des banderoles pour dire qu’on ne veut pas bouffer de la merde. On se serait organisés. On aurait bloqué l’entrée de la cantine. On aurait invité au boycott avec intelligence en proposant de délicieux sandwichs dans la cour. On aurait dit à nos parents d’arrêter de payer la cantoche tant que le menu ne serait pas changé et, en une semaine, on aurait obtenu gain de cause ! Je me souviens de cette ferveur, cette envie de justice qui pouvait me faire déplacer des montagnes.

Bordel, je crois qu’on m’a volé mon courage et mes espoirs gamin, on m’a shooté à la lâcheté. Tous les soirs, mon lit est inondé de désespoir de savoir que demain je ne ferai rien de plus pour changer le monde, si ce n’est me plaindre. C’est le crédo national. Tu comprends ?

A l’école, on m’a rabâché qu’un jour, il y a très longtemps, les gens sont sortis dans la rue pour dire qu’ils n’étaient pas contents et ont changé la société comme ça. Je ne sais pas trop si c’est vrai ou, en tout cas, ça fait longtemps que ça ne marche plus comme ça. Maintenant quand on fait ça, le weekend, on se fait massacrer par des gens armés, payés pour nous mater et, le lendemain, le monde est juste un peu plus étroit que la veille. Et puis on retourne bosser le lundi en râlant.

Je t’ai abandonné gamin. Je le sais. Mais pourtant j’ose te le demander : veux-tu bien m’aider ? J’ai juste besoin que tu me rafraîchisses la mémoire, que tu m’inspires d’idées nouvelles.

L’avenir c’est toi et bordel je crois en toi et je pense que ça va être magnifique ! Mais pour le moment, nous les vieux, on a besoin que tu nous mettes un gros coup de pied au cul. C’est à nous de finir de démolir les vieux murs fissurés d’un monde croulant sous la violence afin que toi et tes copains puissiez jouer à construire le monde de demain, sur des bases saines. S’il te plaît, réveille-nous gamin ! Surtout, surtout, ne t’endors pas avec nous ! Ce n’est pas l’heure !

Je t’en supplie : sois moins con que nous, fous nous un gros coup de pied au cul ! Vas-y maintenant !

Je te promets de t’écouter. Je te promets de te suivre. Je te promets de ne plus te laisser tomber gamin.

À mes gamins, à nos gamins.

Durgâ

Partage ce texte autant que tu veux, copie-colle le , fais le vivre , rien ne nous appartient si ce n’est l’avenir.

L’emmerdeur emmerdé

Mr,
Je ne sais pas pour vous mais de mon côté, la nouvelle année a commencé sur les chapeaux de roues ! J’ai vécu un premier jour de l’année génial et plein d’amour et en même temps violent et plein de haine.

On rêve tous de se dire « libres » et souverains et pourtant nous sommes nombreux à avoir un emmerdeur ou une emmerdeuse de première classe dans notre vie. Pour ma part, celui qui est dans ma vie , il y est depuis 16 ans et s’accroche comme une moule à son rocher. Il a toujours été manipulateur, de ce côté rien de neuf. Ce qui a changé c’est que le monde actuel lui a fourni une nouvelle religion qui lui permet de manipuler encore plus à souhait. Le voici donc aujourd’hui, pratiquant covidiste. Jusqu’ici pas de problème, je suis une personne tolérante et ne juge pas les gens sur leur origine, leur sexe, ou encore leurs opinions politiques ou croyances religieuses, chacun est libre. Personnellement je suis agnostique car je suis partisane de la cohérence, et malheureusement tout ce que j’ai pu observer dans les divers cultes, manquait à chaque fois d’une terrible congruence entre les paroles et les actes.
La première fois que j’ai remarqué ce manque de congruence c’est quand, petite, je suis allée à l’église avec ma grand-mère. Dans l’église, on écoutait et on chantait des textes qui parlaient de fraternité, de vivre ensemble, de paix, d’amour…. Mais dès la fin de la messe, lorsque nous passions devant une personne qui faisait la manche, avec le teint un peu trop mat selon ma grand-mère, plus aucune fraternité. A la place, les jugements fusaient à toute allure et un dénigrement violent remplaçait les belles paroles. C’est ce jour-là, qu’intérieurement, j’ai arrêté de me sentir catholique. Je n’ai pas ressenti l’envie de jouer au personnage social de la catho.

Alors à l’arrivée de cette nouvelle religion il y a 2 ans, je me dis que peut-être cette fois cela pourrait être celle de la congruence. Il est facile au début de voir qui est pratiquant de ce nouveau dogme, car à la place de la discrète croix autour du cou des catholiques, eux arborent un morceau de tissu sur le visage. J’avoue que comme à chaque nouvelle croyance populaire, lorsque l’engouement est si rapide et contagieux, j’ai toujours un peu de réserve. C’est l’effet mode ou domino, qui m’effraie je crois. Je continue de m’inquiéter quand je vois que leur messe est diffusée en boucle à la TV, la radio, même sur les panneaux d’autoroute ! Je connais une religion qui, si elle faisait ça, serait fustigée au mieux d’extrémiste ou plus grave de terroriste. Mais on me rassure, ça n’a rien à voir.
Pourtant….un discours unique, en boucle, qui prône moins de liberté pour plus de sécurité, ça me rappelle quelque chose mais je n’arrive pas bien à me souvenir quoi…

Ensuite, ça s’aggrave. Leur eau bénite est maintenant disponible à l’entrée de tous les magasins et on nous oblige à devenir pratiquants. Désormais, si on ne porte pas le signe ostentatoire de cette nouvelle croyance sur le visage, nous risquons d’être punis ! Je n’en reviens pas, c’est allé si vite ! Et paraît que c’est dans le monde entier en plus !
Une chose que je ne comprends pas trop au début, c’est qu’il me semble que ceux qui pratiquent cette nouvelle religion deviennent de plus en plus tristes. Leur foi ne les remplit pas d’amour et de paix mais au contraire, ils deviennent peureux et hargneux. Plus ils pratiquent et plus ils s’isolent. Je me souviens que petite c’est comme ça que l’on m’a décrit le fonctionnement d’une secte. La personne qui entre dans la secte, pense détenir une nouvelle vérité, elle se coupe de ses proches et ne veut rien entendre, voir se montre agressive si on tente de la raisonner.
Je vérifie dans le dico; Secte: « substitut féminin désignant un groupe de personnes qui se réclament d’un même maître et professent sa doctrine philosophique, religieuse ou politique » ou encore « tout groupe idéologique clos qui suit un leader dissident de la doctrine générale et qui se caractérise par le fanatisme et l’intolérance de ses membres. »
Purée….ça peut quand même pas être ça, comment une secte aura-t-elle pu faire autant d’adeptes en si peu de temps à travers le monde…non c’est impossible. A moins que ? Les médias seraient-ils de mèche ? Non, non ça y’est je vire complotiste là, faut que je fasse gaffe c’est dangereux de ne pas penser comme eux.

Allez je vais creuser le truc, je vais tout reprendre depuis le début pour essayer de comprendre. C’est vrai, pour qu’ils soient si nombreux à pratiquer c’est qu’ils doivent avoir raison. Je me mets donc à éplucher les évangiles scientifiques, français mais aussi internationaux, c’est drôle on y trouve pas du tout la même chose. L’évangile français ne semble pas le même que l’espagnol, le suédois, le chinois, le mexicain ou encore l’américain. Aux états unis, d’un état à un autre, l’évangile dit tout et son contraire. Bordel, comment font- ils pour s’y retrouver ? Je comprends mieux maintenant pourquoi ils ont l’air si fatigués. J’ai essayé de partager les évangiles internationaux mais les adeptes me répondent systématiquement, et sans en avoir lu une ligne, que les écrits que je partage sont apocryphes et que je suis bien stupide de m’être fait avoir.
J’apprends ensuite par des voisins qu’ils ont été obligés de se convertir car sinon on les a menacé de perdre leur emploi ! Quoi ? Je leur demande s’ils ont porté plainte, il faut absolument prévenir la police, c’est illégal ! Ils me répondent que la police fait désormais office de curé…
Putain, ça me rappelle vraiment un truc cette histoire. Bordel si seulement j’avais été plus attentive à mes cours d’histoire à l’école….ça va me revenir.

Heureusement j’apprends plus tard que plusieurs ont porté plainte et ont tous obtenu gain de cause car c’est effectivement illégal. Ouf, je suis un peu rassurée.

J’essaye d’éviter ce sujet autant que je peux, mais cela devient compliqué car tout est devenu religieux, même à la piscine on me demande si je suis baptisée ! On m’informe avec dédain que seuls les baptisés ont le droit d’accès aux loisirs. J’ai eu beau gueuler que je suis agnostique et que leurs actes sont illégaux , rien à faire. J’ai même cherché du soutien chez les personnes qui faisaient la queue derrière moi mais n’y ai trouvé que du vide.

Les mois avancent et l’évangile est modifié toutes les semaines. Au bout d’un moment le baptême ne suffit plus pour aller à la piscine, il faut avoir fait sa profession de foi en plus. Là, je me dis que le ridicule de la situation va sauter aux yeux des baptisés mais non, ils courent renouveler leur vœux au nouveau berger. Je comprends que désormais il n’y a plus de séparation entre l’Église et l’État, le chef d’État est devenu évêque en chef de ce nouveau dogme. Merde comment on fait du coup ? Il n’y a pas des lois internationales pour nous protéger ? Ah si, ok c’est bon des recours sont lancés, ouf.

Merde, j’apprends que tous les recours ont été annulés par des potes de l’évêque en chef. Ah oui ça y’est , mes cours d’histoire me reviennent…merde ça pue vraiment alors…

J’ai perdu une partie de ma famille et de mes proches, ils sont comme hypnotisés, je ne sais pas comment les aider. Bon je lâche prise, j’accepte, s’ils sont heureux comme ça, alors tant mieux.
J’ai essayé de m’intéresser, vraiment. Pour prouver ma motivation, j’ai même chopé leur truc. Paraît que si tu l’attrapes, après tu es converti. Mais je n’ai pas ressenti la lumière divine, je suis désolée, vraiment j’ai essayé très fort. J’ai juste toussé pendant 3 semaines, j’ai été très fatiguée mais c’est tout. Peut-être que je n’aurais pas dû me soigner aux huiles essentielles ? C’est là que j’ai merdé je pense… C’est vrai que c’est fort les huiles essentielles, mais je savais pas moi que ça pouvait bloquer la lumière divine, putain j’ai pas eu l’illumination ! En plus, il parait que maintenant je suis immunisée, c’est foutu bordel, je pourrais jamais rentrer dans leur truc. J’ai dû faire mon coming out d’immunisée naturellement auprès de mes proches. J’ai bien remarqué la haine dans leurs regards, je les ai déçu je le sais. Certains ne veulent plus m’approcher.
Heureusement, nous sommes des dizaines de millions dans mon cas. Ce triste moment de l’Histoire nous rapproche. On se fait des bouffes entre nous, on se claque la bise, on chante, on danse, on vit en fait, c’est tout. On nous parle de guerre, ce que je remarque c’est que si c’est la guerre, alors il n’a jamais été aussi facile d’être résistant, pas besoin d’une grosse paire de baloches. Pourtant bizarrement autour de moi, ils semblent tous castrés ! A chaque fois qu’on s’autorise un peu de vie, l’évêque en chef décide que cela devient illégal !
Parce que quelqu’un a été vu en train de boire son café debout, cela a été qualifié d’acte hérétique et interdit. Cette nouvelle religion est tout de même entrée dans l’extrémisme très très vite à mon goût. Mais chut… je n’ai pas le droit de le dire, je risque d’avoir des problèmes.

Je suis repassée devant la piscine et j’ai vu que désormais non seulement le baptême ne suffit plus mais il faut avoir fait sa communion ET sa confirmation pour pouvoir aller nager dans l’eau. A quand le mariage ? J’ai eu un éclat de rire monumental qui a fait peur à quelques adeptes qui passaient par là.
Moi je m’en fous j’ai toujours préféré les rivières et l’océan, j’aime le vivant !

Il y a deux jours, l’évêque en chef a déclaré vouloir « emmerder » les agnostiques car nous serions des emmerdeurs. Alors je regarde dans le dico ce que cela veut dire:
Emmerder vient du mot merde et signifie couvrir ou souiller d’excrément. Ou plus communément, agacer, barber, embêter, empoisonner…
Emmerdeur signifie personne qui importune, qui agace , qui crée toutes sortes de difficultés.

Et bah, moi je croyais que les guerres de religions étaient soit finies, soit du terrorisme mais je devais me tromper. Peut-être que ça ne marche pas pour toutes les religions.

Bon finalement le seul truc qui me plaît dans ce nouveau dogme c’est la congruence. Enfin ! Je vois bien que les adeptes pensent, parlent, vivent totalement selon l’évangile. Les actes suivent les paroles et une telle cohérence, ça force le respect.

Mais du coup je reviens à mon emmerdeur de vie, celui qui aime me créer toutes sortes de difficultés depuis 16 ans. Voilà qu’en ce premier jour de l’année, il m’annonce qu’il a été testé positif à l’illumination divine. Je le félicite donc pour cette chance qu’il attendait à grand coup de prières depuis près de 2 ans. Mais à priori c’est trop tard pour l’illumination du siècle, il n’y en avait plus en stock. Désormais, il faut se satisfaire d’avoir été touché par la lumière fade d’un apôtre mais que c’est déjà ça. On aura tout de même le plaisir de dire qu’on a survécu. Il y a autant d’apôtres que de lettres dans l’alphabet grec, c’est pratique. Il m’informe que d’après le nouveau testament, il est proféré qu’en cas d’illumination impromptue, il doit jouer à loup glacé et ne plus bouger pendant 10 jours. Je m’interroge. En bon adepte, n’est -il pas baptisé ? Il me semble qu’il a même communié ? Cela ne doit-il pas lui assurer la liberté ? Il me répond simplement qu’il ne pourra pas assurer ses responsabilités, car il ne peut pas décevoir l’évêque en chef, il en va de la vie de tous les adeptes. S’il bouge des gens vont mourir.
Malheureusement n’étant pas croyante, j’ai de mon côté des projets de Vie qui font que je ne suis pas en mesure d’assumer ses responsabilités à sa place, je l’enjoins donc à trouver une autre solution que de compter sur une hérétique dans mon genre. Surtout qu’il m’a fait juger pour hérétisme antidogmatique il y a à peine un an. Je tiens à la congruence, vous comprenez.
Il m’a alors récité un quantique de deux jours contenant des menaces, des insultes, des inversions accusatoires, du chantage de convertir mes enfants contre ma volonté, de l’intimidation, à nouveau des menaces et des insultes…
Le souci quand on est comme moi, adepte de la congruence, c’est qu’on ne s’appuie pas sur les mots pour prendre des décisions mais sur les faits.
C’est ainsi qu’en citant quelques quantiques scientifiques étrangers, il m’avoue finalement que, malgré l’illumination impromptue, il n’a pas joué au loup glacé et a fraudé pour changer de ville, mettant la vie de centaines d’adeptes en danger sur son chemin. Quand je lui signifie que ces actes ne vont pas plaire à l’évêque en chef, il reprend son quantique de menaces, chantage, jugements, inversions accusatoires et insultes.
En ne me laissant pas intimider, j’apprends enfin que la dite illumination n’était finalement qu’un pâle halo aux allures de Juda et qu’il peut tout à fait assumer ses responsabilités.

Ce fût la fin de mon fantasme congruent. Alors cela voudrait dire que dans cette religion même les adeptes ne prennent pas ça au sérieux et ne sont là que pour le personnage social ?
Déception immense.

Heureusement ce même jour, j’ai vécu un moment fabuleux alors que j’étais réuni avec quelques adeptes et d’autres hérétiques. Après avoir bu notre café debout, par simple esprit contestataire, j’ai demandé à mes amis s’ils pouvaient m’aider à pousser notre camping-car qui s’était embourbé la veille au soir. Nous étions bien emmerdés. Avec ce beau soleil de début d’année, nous nous sommes donc mis à une dizaine pour pousser et nous voilà sortis de la merde en quelques secondes ! Tout le monde était en joie, et quand je les ai remerciés pour leur aide, ce sont eux qui m’ont remerciée pour ce moment de solidarité ! Ils ont adoré se sentir utile et quoi de mieux de voir que lorsque l’un de nous est emmerdé, ensemble nous pouvons tout surmonter. Ce que j’ai adoré c’est que dans ce moment on se fichait totalement de savoir qui était adepte et qui ne l’était pas, on était ensemble c’est tout. Et la joie que cela nous a procuré ne peut pas nous être retirée.

Ce matin m’est revenu le souvenir d’un moment précieux de mon enfance. Un jour en courant tout en haut d’une colline verdoyante, un paysage fabuleux à perte de vue, j’ai ressenti une puissance immense dans mon cœur. Un amour inconditionnel pour le Vivant !
Purée, c’est vrai ! Voilà pourquoi je n’ai pas réussi à me convertir à ce nouveau dogme, je l’ai déjà eu mon illumination !
Ma religion est l’Amour, je me suis baptisé dans les rivières et l’océan, j’ai communié auprès des arbres et ma confirmation est le chant du vent qui me fait me sentir vivante ! Je pratique tous les jours la gratitude et la joie pure de me sentir libre ! Je joue uniquement à la louve chauffée par la lumière du soleil et qui hurle à la lune toute ma tendresse pour le vivant. Ma paroisse c’est la forêt et elle est ouverte à tous sans aucune condition !

Mr l’évêque en chef, je suis navrée si ma liberté vous emmerde, si elle n’arrange pas vos plans ou votre agenda. Je m’excuse également d’avance car malgré votre insistance pour y parvenir, vous n’aurez pas ma haine. Sachez que vous êtes vous et tous vos adeptes, les bienvenus dans ma paroisse si vous savez être respectueux. Non ce n’est pas un mot grossier , respectueux d’après le dico : »Sentiment de considération envers quelqu’un ». On vous apprendra le respect si vous venez, c’est promis.
Mais attention ,car comme on dit chez moi, « qui pisse dans le sens du vent se rince les dents » et je ne voudrais pas que vous perdiez votre sourire car sachez qu’ici le vent de la liberté souffle très fort !

Je vous prie de considérer ma cohérence.

Une personne vivante.

Automne


Après avoir passé un été ressourçant et dynamisant pour chacune de mes cellules.
La dernière pleine lune m’a donné une énergie de dingue !
Une envie de tout reprendre à zéro, une sorte de reset intérieur pour aller vers d’avantage de cohérence . M’écouter encore plus dans mes envies .

Et puis l’équinoxe est arrivé et pfiouu j’ai eu le sentiment de me dégonfler comme un ballon de baudruche…
Au début, prise de panique , je me suis dit « mince ! je me sentais tellement bien, qu’est ce qui a bien pu tout faire clocher encore ?! » en maudissant ma fatigue.
Et puis comme je me suis imposée d’être beaucoup plus zen , dans le sens, traaaanquiiiillllle; j’ai réappris à prendre une grande inspiration avant de répondre quand je ressens de la fatigue ou de la colère.
J’ai réappris à lâcher prise sur ce que je ne contrôle pas , SURTOUT sur ce que je ne contrôle pas.
C’est bien d’être rebelle dans l’âme et de s’intéresser à mille sujets pour pouvoir donner une opinion avisée dans les conversations. Mais c’est encore plus génial de se dire : »oh et puis j’m’en fous ! « 

Alors attention pas « j’m’en fous  » dans le sens :
– de toute façon foutu pour foutu…
– de toute façon les dirigeants nous manipulent
– de toute façon y’aura plus le net en 2020
– de toute façon maintenant que y’a plus de forêt autant bouffer de la viande..
– de toute façon….. blablabla…

Non parce que ces « j’ m’en fous  » là , à mon sens ,c’est pas du lâcher prise , c’est du j’m’en foutisme de fainéants égoïstes dépressifs !
Enfin je dis ça sans jugement hein ? Bah oui puisque j’m’en fous je vous dis !

Non mes « j’m’en fous » à moi maintenant , c’est plutôt :
-regarder les gens se prendre la tête entre eux sur Facebook pour tout et n’importe quoi et ne pas m’en indigner , ni participer.
-écouter des chasseurs me dire qu’ils chassent par amour de la nature et ne plus avoir envie de leur rire au nez
-Regarder quelqu’un jeter son mégot par la fenêtre de sa voiture et ne plus avoir envie de lui rentrer dedans.

Cela ne veut pas dire que j’ai abandonné tout espoir que des personnes évoluent vers plus de conscience globale, mais je ne contrôle l’avancée de personne si ce n’est la mienne.
Alors à quoi bon me mettre en colère ? À quoi bon passer des heures à ruminer et perdre mon énergie avec un mental en boucle , steroïdé à l’émotionnel ?

Non , maintenant je lâche et vaque aux occupations qui me mettent en joie.

C’est comme ça que j’ai pu accueillir ma fatigue avec bienveillance et que j’ai décidé de réorganiser mon agenda en fonction d’elle.
Avant j’aurais lutté à coup de caféine et d’exigences encore plus forte envers moi-même.
Maintenant je m’autorise à me poser avec un bouquin car je sens que c’est ce qui peut me faire du bien à ce moment là.

Et c’est par cette écoute que j’ai pu observer que ma fatigue n’avait rien d’anormale.
J’ai pu observer mes chats , quels plus grands maîtres spirituels que les chats ?
Eux si speed ces derniers temps , ne passant à la maison qu’en mode adolescents ingrats :manger,sortir,rentrer, manger,sortir…
Les voilà depuis, je vous le donne en mille , le jour même de l’équinoxe , complètement crevés , passant leurs journées affalés dans le canapé à dormir.
Aussi il y a une semaine je m’inquiétais de ne pas voir revenir dans ma maison , ces énormes araignées velues de septembre. Il me semblait pourtant que l’an dernier elles étaient là à cette époque. J’ai eu peur qu’elles fassent partie des espèces en voie d’extinction de mon jardin. Mais ô comme j’ai été heureuse de pousser un petit cri strident ,en en voyant une juste à côté de moi sur le mur des toilettes !
Et là j’ai compris ! Mais c’est dingue même les araignées ressentent l’équinoxe ! Elles savent que l’été est terminé et viennent se mettre au chaud à la maison !
Je me suis mise à observer chaque insecte , fleurs, arbres et me suis rassurée.
Tout est parfait, tout est dans l’ordre des choses , en me rapprochant de moi même et de ce que je suis au fond de moi , alors je re-connecte à ma part animale. Celle qui sait.
La nature n’a pas de montre, de réveil, d’agenda , de fil d’actualité… Non elle vit tout simplement dans un accord parfait d’harmonie et de saisons.

L’automne est là et oui je sais que ça déprime beaucoup de personnes qui préfèrent l’été. Mais vous ne contrôlez pas encore les saisons , alors un conseil lâchez ! Et voyez tout ce qu’automne a à vous offrir.

Je me réjouis de cette pluie tant attendue cet été !! Je me réjouis de me faire une bouillotte , une tisane , me mater un vieux Hitchcock , au chaud sous mon plaid .
Il me redonne l’envie de continuer l’écriture de mon livre sur le processus d’auto-guérison.
J’adore l’automne et ses couleurs chatoyantes , je me réjouis de ce beau spectacle que les arbres nous préparent.
Je vous souhaite à tous un bel automne , qu’il vous permette de trouver vos propres couleurs.

Céline