Syndrome d’Aliénation Parentale

Aujourd’hui on met à mal un tabou , le SAP ! Car en cette période de fêtes familiales , les victimes de SAP peuvent vivre des moments très douloureux.
Mais de quoi je vous parle ? Le SAP c’est le Syndrôme d’Aliénation Parentale.

Si vous n’en avez jamais entendu parler, tant mieux cela veut probablement dire que vous ne le subissez pas. Je dis tant mieux car c’est extrêmement violent à vivre. 
Je vous explique. 
Lorsqu’un couple, qui a des enfants, se sépare, il se peut que la séparation se passe mal, voire très mal. Il y a alors souvent un conflit de loyauté pour les enfants, ce qui est très difficile à vivre pour eux, mais en plus dans 10% des cas , les enfants subissent ce qu’on appelle l’aliénation parentale. C’est à dire qu’un des parents va manipuler son enfant pour le couper de l’autre parent. Souvent en vengeance d’avoir été quitté. 
L’enfant choisit toujours le parent dont il ne reçoit aucun amour et dont il a peur, même si bien sûr ce choix est inconscient. L’enfant manipulé va courir derrière l’amour du géniteur/trice manipulant et va lui obéir dans l’attente de combler sa dépendance affective. Le parent rejeté est presque toujours le parent aimant et respectueux de l’enfant. 
Comment reconnaître si votre enfant est manipulé par un géniteur ou une génitrice aliénant(e) ? Il y a 8 symptômes principaux:

  1. Un dénigrement du parent par l’enfant aliéné;
  2. L’enfant n’a aucun motif de rejeter le parent victime d’aliénation;
  3. Le parent victime d’aliénation est démonisé alors que le parent exerçant l’aliénation est vu comme entièrement bon
  4. L’enfant prétend que personne ne l’a influencé, il se considère comme « penseur indépendant »
  5. L’enfant soutien de manière indéfectible le parent aliénant
  6. L’enfant ne se sent pas coupable de rejeter ou d’être cruel avec le parent victime d’aliénation parentale;
  7. L’enfant explique ses motifs de rejeter le parent victime d’aliénation en utilisant les motifs et le vocabulaire du parent exerçant l’aliénation;
  8. L’enfant rejette la famille, les amis et même les animaux domestiques du parent victime d’aliénation;

(Toutes les parties de textes entre guillemets sont issues de sites spécialisés en SAP)


Quelles conséquences pour l’enfant victime d’aliénation parentale : 

« En plus de la rupture relationnelle avec le parent ciblé et la culpabilité que cela peut générer après coup, le simple fait d’établir des liens sociaux va s’avérer complexe. Les relations intimes, la confiance en soi, les troubles du sommeil et/ou de l’alimentation, la liste des conséquences des répercussions du Syndrome d’Aliénation Parentale sur la vie future d’un enfant est très longue. Il est même probable qu’un enfant ayant souffert d’aliénation parentale devienne lui aussi un parent aliénant.
Les enfants alignent leur comportement sur celui du parent aliénant. Les visites chez le parent aliéné se passent dans la terreur : ils se roulent par terre, hurlent, surtout s’il y a du monde autour, cassent tout à la maison, sont odieux et ingérables et passent leur temps au téléphone avec leur parent favori, enfermés dans une chambre, au lieu de profiter du moment avec le parent cible. Peu à peu, leur manipulation se fait plus subtile et efficace, tandis que les défenses du parent aliéné craquent à force d’assauts répétés. Insultes, refus de communiquer, moqueries, le comportement est de plus en plus agressif, ce qui interdit tout retour en arrière. Chaque acte de plus représente un pas dans l’enfermement intérieur. Ils choisissent leur camp et donc s’amputent d’une partie de leur réalité. Si leurs grands-parents (côté aliéné) viennent, ils feront comme s’ils n’existaient plus, et c’est désormais leur réalité, comme aveugles et sourds face à la moitié de leur patrimoine génétique et culturel. Ils se reconstruisent une histoire et une identité, l’autre parent est effacé et le moindre contact supplémentaire les mettra au supplice tant qu’un adulte ne leur aura pas imposé cette relation qu’ils croient nocive. Leur raisonnement tourne en boucle, ils ont goûté à la toute-puissance et c’est devenu comme une drogue. Ils sont extrêmement déstabilisants en raison de leur conviction et confiance en eux dans ce qu’ils leur semblent leur « combat », comme des enfants soldats et, dans le pire des cas, ils peuvent réellement passer à l’action et tuer le parent cible. »
Certains spécialistes comparent le SAP à de l’inceste où le parent aliénant exerce un véritable lavage de cerveau sur l’enfant et ce dernier se retrouve à défendre son bourreau. 
L’enfant se retrouve à commettre un parenticide virtuel, c’est à dire qu’il tue virtuellement son père ou sa mère , les conséquences sur sa psychologie sont dramatiques et souvent irréversibles.

Le parent aliénant :

« Il est particulièrement incapable d’intégrer la souffrance et le remodelage nécessaire des relations après la séparation ou le divorce. Il veut consciemment, ou non, effacer « la souillure » de l’union précédente et-ou se venger de cette séparation. Il va donc utiliser cette séparation pour se poser en victime et-ou en meilleur parent, selon les circonstances, tout en mobilisant les enfants à ses côtés pour éviter l’effondrement narcissique.

Le parent favori s’enferme dans un comportement infantile de manipulation et de séduction, y compris avec les intervenants extérieurs : juges, avocats, médecins, psychologues, assistantes sociales. Tout le monde peut se faire prendre à leur jeu et, plus le temps passe, plus les apparences sont en défaveur du parent aliéné. Lavage de cerveau sur les enfants, répétitions sur le ton de la conviction absolue et de l’indignation, fascination, fausses promesses, menaces à peine voilées, chantage, demi-mensonge ou mensonges énormes, insinuations, abstraction contextuelle, changement de masque selon les situations, création de noyaux de connivence ou « noyaux pervers », bref, tout est mis en œuvre pour parvenir à un seul but : effacer l’autre parent.

Il s’agit d’un « parenticide virtuel », et ce sont les enfants qui sont chargés du « sale boulot ». Le crime est parfait. Bien sûr, ces parents ne se sentent absolument pas responsables de la situation. Ils accuseront l’autre parent. Peut-être que, parfois, le comportement de leur enfant dépasse ce qu’ils pouvaient espérer. Peu à peu, leur entourage s’imprègne de ces mêmes fausses croyances ressassées sans relâche et appuie encore la position de ce parent. Il ne communiquera aucun renseignement sur l’enfant – que ce soit la vie scolaire, les soins, les loisirs – à l’autre parent : « Tu n’as qu’à lui demander toi-même ! » Il empiète sur le droit de visite de l’autre parent et viole les temps de garde sans aucun remord, incitera l’enfant à espionner, etc. Les exemples les plus incroyables sont légion. »


Bref on est dans un comportement manipulateur et une structure de pouvoir.

 Le parent aliéné :

« Il est complètement englouti par le déferlement des évènements. Du jour au lendemain, l’enfant autrefois chéri se comporte comme un monstre, sans aucune raison. Il l’accuse de tous les maux. Pire, quoi qu’il fasse, tout sera retourné contre lui. Il perd confiance en lui, l’entourage commence à le trouver suspect : « N’a-t-il vraiment rien à se reprocher pour que ses enfants si gentils avec nous se comportent si mal avec lui ou elle ? » Il commence une dépression, travaille moins bien, se retrouve très seul à ressasser ses problèmes, perd peu à peu ses amis toujours prêts à lui prodiguer des conseils absolument inadaptés : « Tu verras, ça passera avec le temps… » Il peut perdre son travail, se culpabilise d’avoir laissé ses enfants entre les mains de l’autre ou, à force d’essayer de trouver des raisons au comportement des enfants, commence à avoir des idées paranoïaques, à penser au suicide (le passage à l’acte n’est pas rare, mais malheureusement pas recensé), au meurtre du parent, de cet avocat ou de ce juge qui a encore ajouté à leur humiliation. Dans la plupart des cas, il continue de payer la pension alimentaire (perçue comme un tribut par la partie adverse), car respectueux de la loi et s’imaginant que l’enfant aura ainsi un peu de reconnaissance, ce qui n’est pas du tout le cas. Il se retrouve dans une situation plus difficile que le deuil d’un enfant, car ses enfants sont comme disparus en mer, sans nouvelle. Il ne sait pas s’il doit les oublier ou non pour entamer un travail de deuil. C’est un parent fragilisé, revendicateur, qui comparaîtra devant les services sociaux et les tribunaux et aura du mal à se faire entendre, car l’état de choc à la suite des maltraitances subies le rendra peu crédible dans le rôle d’un parent convenable. »

Que dit la loi ? 

« Le phénomène d’aliénation Parentale a été reconnu par la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la personne adulte qui en est coupable viole la charte des Droits de l’homme et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Le parent qui prive volontairement son enfant de l’autre parent se rend coupable d’une infraction pénale de maltraitance psychologique habituelle sur mineur, susceptible de recevoir une qualification criminelle dans les cas les plus graves (art.222-14 du code pénal).

La Justice française a donc l’obligation d’intervenir pour protéger le lien indissoluble et absolument prioritaire des enfants avec leurs deux parents et de sanctionner sévèrement le coupable à la juste mesure de sa responsabilité, de ses actes, surtout si ils sont malveillants, parfois véritablement criminels vis à vis de l’autre parent. »

Malheureusement dans les faits , même si vous tombez sur de bons avocats et un juge bien avisé sur ce sujet épineux, souvent le parent aliénant ne subit qu’un rappel à la loi, dont il se fichera éperdument. Surtout le mal est fait, la relation avec l’enfant est tellement abîmée qu’il n’est quasi pas possible de la restaurer. 

Je voulais vous parler de ce sujet délicat car je sais que nous sommes très nombreux à être touchés et qu’il est très difficile d’en parler autour de nous ou d’être compris. C’est un fléau brutal dans lequel on est souvent démunis. 
Je n’ai jamais perdu d’enfant dans le sens ou aucun de mes enfants n’est décédé mais je ne saurai dire ce qui est pire. Comment faire le deuil d’un enfant bien vivant mais qui s’est fait retourner le cerveau de manière abjecte et ne veut plus vous voir pour des raisons infondées et grotesques ? Comment se réjouir des fêtes de fin d’année ?

Fort heureusement dans une fratrie , tous les enfants ne sont pas touchés de la même manière. J’ai lu récemment le témoignage d’une mère victime d’un géniteur aliénant sur ses enfants, sur une fratrie de 6 enfants, trois seulement ne sont pas tombés dans le panneau du géniteur. Cette femme doit faire le deuil d’un enfant sur deux , quelle violence ! 

Tout ce que je peux vous conseiller pour éviter ce drame c’est de choisir avec beaucoup de soin la personne avec qui vous faites des enfants. Je pense que vous comprenez aisément pourquoi j’ai eu envie de créer la Détox Relationnelle pour vous aider à bien choisir votre partenaire. Ce choix va déterminer la vie que vous allez vivre, il est essentiel de ne pas se tromper. 
On compte une augmentation des suicides en fin d’année, notamment chez les parents et les enfants victimes du SAP , je veux vous inviter à oser parler de ce que vous vivez. Ne restez pas seul avec ça. Et je vous le rappelle , vous n’avez rien fait ! Vous n’êtes responsable QUE d’avoir choisi une personne manipulatrice avec qui fonder une famille et vous payez cette erreur très chère et vous la payez chaque jour de votre vie. Alors ça suffit , c’est une peine suffisamment grande pour ne pas vous auto flageller en plus. 
Votre enfant sait très bien au fond de lui, quel parent aimant vous faites. Il sait que vous l’aimez d’un amour inconditionnel, au point de respecter son choix de ne plus vous voir, alors que vous en souffrez chaque jour. Cessez de vous ronger le cerveau à vous en nuire la santé , vous êtes la victime de la plus crasse manipulation possible. Je suis certaine que vous avez fait tout ce que vous pouviez pour sauver la relation avec votre enfant. Je vous en supplie restez en vie ! Soyez le plus vivant possible, réalisez vos rêves, vibrez grand. Devenez la meilleure version de vous-même. Dites vous que l’on ne vit que des épreuves que nous sommes en capacité de transcender , alors regardez vous dans le miroir avec fierté et voyez quelle personne forte vous faites pour réussir à surmonter ça ! 
Il y a une pépite géante de sagesse et d’amour avec un grand A qui sommeille en vous, c’est sûr. Et même si vous ne la voyez pas encore, faites confiance à l’agenda de la Vie. L’univers croit si fort en vous qu’il vous en fait baver plus que les autres, en tout cas sur ce sujet. Alors redressez vous, relevez la tête et souriez. Votre vie n’est pas terminée. Elle n’est juste pas celle que vous souhaitiez. 


Faites le deuil des futurs que vous aviez projetés comme: être complice avec votre enfant, l’éduquer,lui transmettre vos valeurs, le voir grandir, le voir se marier, connaître vos petits enfants… En faire le deuil ne veut pas dire que ces futurs ne se réaliseront jamais, mais simplement que vous allez cesser de souffrir nuit et jour de cette dissonance cognitive qui vous dit que vous voulez une autre vie que celle que vous avez. Accepter le réel, va vous permettre de reprendre des forces car vous ne serez plus dans une lutte vaine et épuisante. Comme dirait Laurent Martinez, ce qui vous épuise c’est de refuser le réel, mais le réel est plus fort que vous. 

Bref, je vais m’arrêter là pour ce sujet dont on pourrait écrire des centaines de pages. Je voulais juste vous rappeler que vous n’êtes pas seuls. 

Désolée, pour une fois je n’ai pas réussi à glisser des notes d’humour , mais rien ne me fait sourire dans ce sujet.
Merci pour votre lecture, n’hésitez pas à partager ce texte autour de vous qui permettra peut-être à certaines personnes de mettre des mots sur ce qu’elles vivent, ce qui est un premier pas pour s’en sortir. Et surtout ne restez pas seuls et osez vous exprimer sur ce sujet, vous n’avez rien fait de mal.

Avec tout mon Amour
Durgâ 

ps: dites moi si un live sur ce sujet pourrait vous intéresser. 

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