Fin de vie et mauvais sorts…

Tu me connais quand j’aborde un sujet , j’aime bien mettre les pieds dans le plat, alors on y va: aujourd’hui je veux te parler du respect de la fin de vie d’autrui. Une de mes proches est aujourd’hui dans une situation dramatique, cela fait des années que la vie lui semble trop difficile, elle a vécu des situations , des chocs traumatiques, dont elle n’arrive pas à se remettre. Elle a été « aidé » par des professionnels de la médecine , de la psychiatrie, a pris des traitements censés anesthésier son mal être et qui n’ont en fait que enfoui sa joie de vivre encore plus profond. Je veux vous en parler car son cas est loin d’être isolé.

Combien de personnes, aujourd’hui , ont peur du lendemain ? Combien de personnes n’ont plus la force d’affronter le monde chaque matin et préfèrent rester au lit ? Combien ne trouvent le courage d’y aller quand même seulement avec des béquilles addictives ? Combien ont même l’illusion d’y arriver comme des grands mais sont obligés de picoler en rentrant le soir pour se remettre de leurs émotions et réussir à y retourner le lendemain ? Combien d’entre vous ont déjà pensé à mettre fin à leurs jours submergés par des problèmes qui paraissent insolubles , surtout quand on est épuisés ? C’est un sujet que je veux aborder car nous sommes ,en ce mois de décembre, dans la période de l’année la plus difficile moralement pour un grand nombre de personnes. Le taux de tentative de suicide augmente grandement en fin d’année.

Dans ce texte je ne vais pas parler des personnes qui tentent de se suicider suite à une rupture difficile ou autre évènement ponctuel dont on peut se remettre en aidant aidé de manière efficace par un entourage soutenant ou des thérapeutes éthiques et compétents. Je veux vous parler des personnes qui n’ont pas réussi à se responsabiliser depuis des années , qui sont incapables de prendre des décisions et qui à force de laisser la vie défiler se retrouvent avec un tel amas de complications qu’il est quasi impossible de dénouer les nœuds. Surtout si une médication qui anesthésie le cerveau de la personne lui a été prescrite depuis des années. Une personne est-elle libre de décider quand elle souhaite quitter la vie et de quelle manière elle souhaite le faire ? Il n’y a pas de bonne réponse à cette question, chaque vie étant unique.

Pour autant est-il juste de décider pour l’autre qu’il doit vivre à tout prix ? Je me demande. Je me souviens quand ma mère était en fin de cancer, tous les traitements avaient échoués ou en tout cas la chimio avait bien achevé de détruire son corps et de lui retirer toutes ses forces de guérison. Nous étions dans l’attente de la fin. Vous savez c’est le moment où vous vous mettez à faire des prières à n’importe quel dieu pour un miracle. Mais quelles sont les intentions de nos prières ? Sont-elles égoïstes au point de vouloir à tout prix que l’autre vive , peu importe dans quel état physique ou psychologique il se trouve ? Sont-elles altruistes et faites d’amour au point de souhaiter que l’autre vive ce qu’il souhaite , quitte à ce que son vœu de quitter cette vie de souffrance soit exaucé ? Je me souviens que ma mère a demandé à ce qu’on lui donne un médicament pour qu’elle s’en aille en douceur au moment qu’elle aurait décidé. Elle avait très peur de mourir mais cela la rassurait de décider du moment de la fin.

Malheureusement ma mère n’était pas un chien !

Cela aurait été plus simple, je l’aurais emmené chez le véto et la voyant souffrir de tout son corps et son âme, il lui aurait fait une piqure pour abréger ses souffrances , car c’est inhumain de laisser un animal souffrir de la sorte. Mais non, ma mère était humaine, alors des médecins et des politiciens ont décidé pour elle, qu’elle devait souffrir jusqu’au bout, sans une once de répit, mais comme on est pas des chiens on lui filait quand même de la morphine. Trop sympa !

Au pays des droits de l’homme, on ne peut pas décider de partir comme ou quand on veut. Je vous rassure, ils ont quand même décidé d’arrêter de l’alimenter et de l’hydrater jusqu’à ce que son cœur lâche, elle n’a donc souffert de tout son corps et son âme que 15 jours avec toutes les conséquences qu’une déshydratation entraîne…. C’est vrai que lui donner un médoc qui lui aurait permis de partir rapidement et quand elle le souhaite cela aurait été vraiment trop cruel !

Revenons à la personne dont je vous parlais au début. Elle a décidé de mourir , de quitter cette vie trop lourde à porter pour elle. Qui peut juger sa décision ? Personne n’est à sa place. Personne ne vit ses souffrances physiques quotidiennes. Personne ne sait ce qui encombre son esprit et pèse si lourd sur ses épaules. Personne ne peut l’aider car elle ne demande pas d’aide. Sinon c’est du sauvetage et c’est toxique.

Je sais d’avance que ce texte va faire réagir toutes les personnes qui ont le syndrome du sauveur, mais rappelez-vous qu’il y a exactement la même toxicité à être : victime, bourreau ou sauveur !

Par exemple pour ma mère: Les médecins se positionnant en sauveurs sans que la victime (ma mère) ne leur ait demandé, ils se sont en fait transformés en bourreaux , prolongeant des souffrances inouïes pendant 15 jours , au lieu de la respecter en tant qu’individu.

Aujourd’hui , la personne qui m’est chère et qui a décidé de partir est entre les mains de bourreaux qui se croient sauveurs. Je suis horrifiée de l’acharnement thérapeutique dont elle est victime, c’est à vomir. Elle ne parle quasi plus, elle est ferme sur sa décision depuis des mois, elle veut rejoindre le seigneur en qui elle croit profondément. Son corps et son esprit ont commencé à la lâcher depuis longtemps, elle veut juste être libre là-bas. Presque toutes les personnes qu’elle aime de tout son cœur sont déjà de l’autre côté et l’attendent. Malheureusement des humains ont décidé qu’elle n’avait pas le droit de décider de partir. Alors pour l’obliger à aimer à nouveau la vie….putain j’ai du mal à écrire ces mots tellement ça me donne la nausée…pour la forcer à revenir ici et maintenant et subir cette vie dont elle ne veut plus, ils lui mettent des électrodes dans le cerveau et envoient du jus…toutes les semaines !!! Je vous le jure ! Ca se passe en France, aujourd’hui ça a même un nom « la sismothérapie ou thérapie par électrochocs » et c’est exécuté par des bourreaux diplomés d’état qui justifient leur torture par la morale… Notons au passage que le taux de réussite n’est estimé qu’à 60 % , on est pas loin du pile ou face quand même et que de nombreux témoignages de personnes qui l’ont subi ont rapporté des souffrances atroces et inimaginables !

Je voulais également aborder une autre facette de ce sujet délicat: les sorts. Lorsque cette personne était dans le coma après une enième tentative de suicide , j’ai essayé de rentrer en contact avec elle par la pensée et lui ai dit aurevoir. Je l’ai invité à ne pas rester le cul entre deux chaises , ou entre deux mondes et de trancher. Soit elle revient ici et accepte de vivre pleinement cette vie, soit elle s’en va pour de bon, mais elle ne peut plus passer son temps à flotter entre les deux. Il était flagrant dans mon ressenti qu’elle ne souhaite qu’une chose de tout son cœur , c’est de partir et de se libérer de ce corps de souffrance. Mais je sens également que quelque chose l’en empêche.

C’est là que je me suis demandé si on ne lui avait pas jeté un sort. Quand je dis le mot sort, je sais que la plupart imagine quelqu’un en train de plumer une poule noire à la pleine lune et de faire des incantations en verlan !

Mais pas du tout , un sort c’est juste une phrase dite avec grande conviction et qui ne sort plus de la tête de la personne à qui vous l’avez dit ! Nous jetons tous des sorts et même souvent sans le vouloir. Votre prof de maths du collège,s’il vous a dit que vous seriez toujours nul en maths, vous a jeté un sort. Votre mère si elle vous a dit , dans un moment de colère, que vous ne serez jamais digne d’être aimé, vous a jeté un sort.

Et quand vous dites à une personne : « je te préviens si tu te tues, je me tue aussi » vous avez jeté un sort et tant que vous ne l’aurez pas levé , la personne à qui vous l’avez dit est bloquée avec ça et ne peux pas partir librement. Je vous invite par ce texte à mettre de la conscience sur les sorts que vous auriez pu jeter sans le vouloir. A vos proches: parents, enfants, amis, conjoints…

Je ne vais pas vous donner un exercice tout fait pour les annuler, faites comme vous voulez mais essayez de prendre un temps pour vous poser et demander à les annuler. Vous pouvez également vous libérer de ceux que l’on vous a jeté . Vous verrez les effets dans votre vie très rapidement.

J’espère que mon intention en publiant ce texte sur ce sujet si sensible, sera perçue de manière éclairée.

Sentez vous libre de le partager afin d’aider à lever un max de sorts et de rendre libres et souverains le plus d’humains possible.

Qu’ils aient le goût de continuer de vivre cette vie où qu’ils aient hâte d’aller dans la suivante, pourvu que ce soit sur le chemin de l’Amour et du respect.

Avec tout mon amour

Durgâ

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