Comment j’ai réussi à faire éditer mon livre ?

J’aimerai vous partager quelques moments clefs de cette belle aventure que je suis en train de vivre: la publication de mon livre. 

Ce livre j’ai commencé à l’écrire en 2017. Parfois j’écrivais pendant des jours sans m’arrêter et puis je n’y touchais plus pendant des mois. Entretemps j’évoluais intérieurement et quand je m’y remettais je n’avais plus envie d’écrire de la même manière. Alors je reprends tout , je réajuste et finalement n’avance pas tant que ça sur le contenu. Je crois que je me suis pas mal saboté sur ce livre pour ne pas aller au bout. Pour ne pas me confronter à l’échec et aux refus des éditeurs et à la fois ne pas me confronter à la lecture du public en cas d’édition. Il a vraiment fallu que ce projet mûrisse en moi. Je l’ai revisité sous toutes les formes possibles: journal intime, roman, cahier d’exercice….pour finalement être un témoignage sous forme de dialogue. 
Au début de ma relation avec Laurent, je lui ai proposé de m’aider à terminer ce livre. Nous nous y sommes donc mis à deux et en quelques semaines il était terminé. Je le remercie encore de tout mon cœur, pour ses heures de relecture et de corrections. 


Ensuite j’ai dû décider que mon livre était fini , ça aussi ce fût une étape importante. Décider que oui ça y’est c’est bon , il peut être lu par quelqu’un d’autre. En novembre dernier j’ai donc pris mon courage à deux mains , malgré mes peurs incommensurables et ma blessure de rejet , et j’ai contacté une quinzaine de personnes pour leur demander de lire mon livre. La seule chose que je leur demandais était de m’en faire un retour franc et honnête. J’ai donc choisi dans mes amis mais aussi dans des amis d’amis que je ne connaissais pas , des personnes au franc parler. A chaque envoi, j’étais mortifiée à l’idée que quelqu’un était en train de lire mon livre et dans le stress d’avoir le retour de la personne. Ce qui a été génial c’est que j’ai eu des retours de 3 lignes, d’autres de 4 pages, certains se sont concentrés sur les fautes, d’autres sur le vocabulaire ou les répétitions. Et grâce à tous leurs retours, j’ai pu peaufiner mon livre pour en livrer une version aboutie aux éditeurs. Surtout ce qui m’a porté dans leurs retours c’est que certains m’avaient prévenu qu’ils n’auraient certainement pas le temps de le lire de suite, m’avaient demandé d’être patiente et finalement sont revenus vers mois au bout de quelques jours en me confiant qu’une fois qu’ils avaient commencé à le lire , ils n’avaient pas pu s’arrêter. La plupart l’ont lu d’une traite et m’ont demandé quand est ce que je pourrais leur livrer la suite ! J’ai également reçu des retours sur ce que le livre avait pu leur apporter comme émotion ou prise de conscience, que lire mon histoire leur avait permis de faire des liens avec leur propre vie et avait occasionné des déclics. C’était génial à recevoir pour moi car c’est exactement pour cette raison que j’ai voulu écrire mon parcours de vie ! 


Il ne me restait plus qu’à tenter la grande aventure de l’édition, alors là, j’ai découvert un monde dont j’ignorais tous les codes. Je pensais naïvement qu’il me suffisait d’envoyer un mail avec mon bouquin en PDF et de faire une petite prière à l’univers pour que ça marche. Hum, comment vous dire… La première chose a été de recenser toutes les maisons d’édition qui ont une ligne éditoriale qui correspond à mon sujet. Ensuite il m’a fallu me renseigner sur toutes les exigences d’envoi de manuscrit pour chacune d’elles. J’ai découvert le mot synopsis, dans la phrase: « envoyez-nous votre synopsis, votre bio, votre manuscrit en pdf, une présentation de l’auteur et la raison pour laquelle on aurait envie de lire votre livre et tout ça en moins de 500 caractères. »

Aïe, comment vous dire que l’autosabotage et la part procrastinatrice en moi ce sont remis en place illico ! J’ai fait et refais ma présentation et mon synopsis des dizaines de fois pour coller à chaque fois aux exigences des maisons d’édition dans lesquelles je « postulais ». Ce fut laborieux mais très formateur. Savoir se décrire et décrire ses intentions en quelques lignes, voir quelques mots est un exercice très intéressant. En février, j’ai pris des jours et des jours a envoyer mon manuscrit à près de 30 maisons d’éditions. La plupart annoncent répondre aux demandes sous 3 mois, 6 mois ou même jusqu’à 12 mois ! Alors il a fallu que j’enclenche la fonction patience dans mon cerveau, ce qui n’est pas très simple pour moi ! Au bout de 3 jours , j’ai eu trois retours de maisons d’éditions qui m’annonçaient qu’elles ne liraient pas mon livre car soit elles n’éditaient pas de témoignages ou bien qu’elles en avaient déjà reçu assez pour cette année et me proposant de retenter l’an prochain. Sur les 30 que j’avais contactés ce sont les seuls retours que j’ai eu à ce jour. Je pense en fait que j’avais mal cerné les lignes éditoriales des éditeurs et qu’aucun n’a lu mon manuscrit. 


En août dernier, prise dans tellement de projets que j’en avais oublié la notion de temps, je me suis rendue compte que les 6 mois étaient largement passés et qu’il était clair que je n’aurais plus de retours des éditeurs. Je m’étais de toute façon dit que si je ne trouvais personne pour m’éditer, je passerai en mode auto-édition donc même si j’avais une pointe de déception liée à la distribution que permet un éditeur, je me préparais à faire les choses par moi-même.
Fin août, Laurent m’emmène en week-end surprise en Bretagne pour mon anniversaire , je suis contente de sortir le nez de tous mes projets et d’aller m’aérer l’esprit.

Nous passons deux jours merveilleux et sur le chemin du retour, je dis à Laurent: « c’est bizarre nous sommes le 29 août et je n’ai pas encore eu de signe de ma mère aujourd’hui ». Le 29 août est la date « anniversaire » de sa mort et normalement elle me fait un petit signe tous les ans depuis 10 ans.

Pendant tout le weekend nous ne captions quasi aucune radio sauf une radio bretonne où ils parlaient en breton, ce que j’ai adoré d’ailleurs. Là, nous roulions sans que l’autoradio ne capte rien quand tout à coup une chanson de Barbara se fait entendre. Non, pas une chanson, LA chanson de Barbara « Rémusat » qui me relie à ma mère depuis 11 ans aujourd’hui et dont je parle dans mon livre ! Je souris et confie à Laurent qu’ils sont quand même super forts là-haut ! La chanson se termine et l’animatrice radio annonce qu’elle accueille deux écrivaines dans son émission qui viennent de sortir leur premier livre. Elles y racontent leurs chemins de vie et les secrets de famille. Je suis bluffée par cette synchronicité, nous écoutons toute l’émission qui s’arrête pile quand nous arrivons chez nous. Je prends ça comme un signe et je cherche de nouvelles maisons d’édition. Cette fois je vise celles qui éditent des témoignages, j’en choisis trois seulement. Je me dis que je tente ces trois-là et si je n’ai pas de réponses d’ici trois mois, alors je m’auto-édite.

 Il y en a une qui me parle particulièrement, les éditions Maïa. Je trouve que leur façon de s’adresser aux auteurs sur leur site est pleine de bienveillance et d’humanisme , ce qui n’est pas légion dans cet univers si fermé. Alors je commence par eux. Au bout de quelques jours, je reçois un mail me disant que le synopsis leur a plu et qu’ils vont donc envoyer mon manuscrit à leur comité de lecture. Je suis en joie et en même temps je flippe car cette fois si on me dit non, ce sera après lecture donc ça fera surement mal à mon égo. 


Finalement en moins de 10 jours, ils me confirment qu’ils veulent m’éditer et me proposent un contrat !

Wouah je n’en reviens pas et explose de joie ! Je prends le temps de demander à mes amies déjà éditées ce qu’elles pensent des termes de mon contrat , tout semble très correct. Il y a juste une close qui me pose question, c’est sur les sujets ou même la façon dont je dois m’exprimer, alors je demande à recevoir un coup de fil pour éclaircir ce point. Je demande si je reste bien libre de pouvoir être moi-même sans conditions , ni contrainte et que je peux continuer d’aborder tous les sujets que je souhaite sur ma page. On me confirme que je ne dois rien changer, je dois juste être vigilante à avoir un vocabulaire correct pendant la promo de mon livre. Ouf, me voilà rassurée car je ne peux pas être dézingueuse de tabou si je suis censurée.

Alors je saute dans le vide et signe !

Ce qui est dingue c’est qu’une heure après avoir signé avec les éditions Maïa , la deuxième maison d’édition à laquelle j’ai écrit me propose elle aussi un contrat ! Je n’en reviens pas, ils me confient même que mon livre à été qualifié de: « un voyage initiatique que la plupart des lecteurs ont envie de découvrir et pour cela il présente un intérêt véritable. À cela, ajoutons que votre style est limpide, que vos descriptions sont fines et que l’ensemble est parfaitement cohérent. » 
Voilà, mon égo regonflé à bloc ! 


En lisant le contrat de la deuxième maison d’édition , je me rends compte que j’ai bien fait de signer avec les éditions Maïa car les conditions sont bien meilleures. 
Certaines maisons d’éditions publient à compte d’auteur (l’auteur doit payer la fabrication de son livre) ou d’éditeur (c’est la maison d’édition qui finance la fabrication).

Conseil : certains contrats se font passer pour des comptes d’éditeurs mais dans les petites lignes, l’auteur s’engage à acheter des dizaines, voire des centaines d’exemplaires de son livre, ce qui revient à ce que ce soit lui qui paye, alors lisez bien tout avant de signer.


Alors voilà, la suite vous la connaissez, avec les éditions Maïa , je n’ai pas à acheter des centaines de mes livres, c’est bien un compte d’éditeur mais c’est la campagne de précommande (comme chez beaucoup de maisons d’édition) qui va déterminer l’avenir de mon livre. 
La campagne était de 990 euros et en moins d’une semaine vous avez explosé les scores avec aujourd’hui une cagnotte qui est à 1151 euros !! Vous n’imaginez pas comme c’est incroyable pour mon petit cœur de recevoir tout ce soutien de votre part , je suis immensément touchée ! 


Je me suis complètement mise à nue dans ce livre, zéro tabou, je vous livre tout et de savoir que déjà 55 personnes vont lire mon livre et avoir accès à cette vision si intime de ma vie me fait tout drôle et en même temps je brûle d’impatience d’avoir vos retours ! 
Grâce à vous mon livre va être distribué dans 450 librairies c’est fabuleux ! Mais vous pouvez encore m’aider car si nous atteignons les 150 % de la cagnotte, à savoir 1480 euros, mon livre sera alors distribué dans 1000 librairies ! 
Alors je vous invite à jeter un coup d’œil aux contreparties si vous voulez me soutenir, je pense qu’on peut y arriver, j’y crois de tout mon cœur ! N’hésitez pas à partager ce post, pour faire connaître mon livre cela sera également d’un grand soutien. 
https://www.simply-crowd.com/produit/la-vie-est-un-trampoline/?fbclid=IwAR2cnuPGy-kQEw0sIKKlDlPsOX2dVSQP3I0z246Dq0mfhBt-uhK9inUvED4


J’espère que ce post vous éclairera d’une façon ou d’une autre, je sais que nous sommes très nombreux à écrire et à avoir un manuscrit dans le fond d’un tiroir alors je souhaite vous dire , allez y ! Lancez-vous , vous n’avez rien à perdre ! Sautez dans le vide et regarder vos ailes se déployer . 

Avec tout mon amour et ma gratitude
Durgâ 

Photo par Stéphanie François photographe

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One Comment on “Comment j’ai réussi à faire éditer mon livre ?”

  1. Chère Durgâ,
    Un parcours similaire au vôtre il y a un an pour mon livre « Bribes de Résonance » paru chez Maïa en juillet 2021. Envoyé à 42 éditeurs dont 6 en Belgique, mon pays (je suis bruxellois). Exactement les mêmes réponses, les mêmes reports, les mêmes silences…Et aussi deux éditeurs sérieux à Paris dont Maïa. Les auteurs publiés chez Flammarion, Robert Laffont, etc…comment font-ils vu qu’il n’est pas possible d’envoyer un tapuscrit à ces maisons d’édition ?
    Bien à vous et belle continuation.

    Daniel.

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